vendredi 8 septembre 2017

Deux fois finaliste!! « Y’a pas de place chez nous » se taille une belle place…


Y’a pas de place chez nous se retrouve deux fois finaliste pour des honneurs littéraires.  
Finaliste pour le prestigieux Prix TD de littérature jeunesse.
Et finaliste aussi pour un nouveau prix littéraire, le Prix Harry Black de l’album jeunesse.
Félicitations à tous les finalistes. La liste complète se trouve ici.

Photo: Massimo Sesstini
Je me réjouis de ce double honneur.
Je me réjouis surtout que cet album sur les réfugiés récolte un peu de visibilité.
Car la « cause » a bien besoin de visibilité en ce moment...
En ce moment où les conflits déplacent 65 millions de personnes dans le monde…
En ce moment où les réfugiés ne font plus les manchettes…
En ce moment où la Meute s’active à répandre sa propagande fielleuse…
En ce moment où le président américain expulse les Dreamers…
En ce moment où ce même président veut construire un mur pour mieux repousser les traîne-misère et les crève-la-faim…
En ce moment où il faut ouvrir grand plutôt que se recroqueviller dans sa coquille...

mardi 5 septembre 2017

La plus grosse poutine du monde, une suite sans frites

Après l’excitation, la contemplation.
Deux pôles opposés, deux plaisirs équivalents.

Excitation
L’excitation, c’était l’expédition en kayak de mer, sur le Saint-Laurent, le long des rives envoûtantes des Bergeronnes.

En kayak de mer près des Bergeronnes.
Photo Neale MacMillan
 

Frôler un petit rorqual en kayak, ça donne des frissons. Petit frisson de peur (et si la baleine nous faisait chavirer?), mais énorme frisson d’émerveillement devant cette beauté si majestueuse et si sauvage. 

Ce petit rorqual me semble bien gros et bien proche de mon kayak... Maman!
 Photo Neale MacMillan

Impressionnant et élégant, majestueux et mystérieux...
Photo Neale MacMillan
Contemplation
La contemplation, c’est moi qui, le temps d’une matinée, me suis transformée en tortue tranquille. Bien calée sur mon rocher de la baie Ste-Marguerite, chauffée par le soleil, j’étais tortue contemplative. Rien d’autre à faire que d’observer la rivière Saguenay, espérant y voir les dos si blancs des bélugas. Sans cellulaire, sans livre, sans rien dans les mains, je me suis acclimatée au calme. J’ai flirté avec la patience. J’ai apprivoisé l’immobilité. Petite victoire sur moi-même et sur mon incurable trépidation intellectuelle.

Halte du béluga, baie Ste-Marguerite. 

Le béluga dans toute sa blanche beauté....
Photo: Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins
(GREMM
Je m'étais perchée dans la baie pour observer les bélugas du St-Laurent, ces canaris des mers menacés de disparition. Cette expédition sur la Côte-Nord était un cadeau de moi à moi, pour marquer le couronnement de ma recherche sur les bélugas, entamée il y a deux mois. Car ces magnifiques mammifères marins seront au cœur de mon prochain roman pour ados.


À tous les élèves, enseignants et lecteurs qui m’écrivent depuis trois ans en me réclamant une suite à La plus grosse poutine du monde, eh bien, la locomotive s’est finalement mise en branle. Je l’écris ici pour ne plus pouvoir reculer: suite il y aura. La recherche est terminée, l’intrigue est en place, les personnages me réveillent la nuit… Ne reste maintenant que le plus exigeant et le plus palpitant, écrire le foutu roman. J’ai même un titre de travail, qui pourrait cependant changer en cours de rédaction : La plus grosse poutine du monde, une suite sans frites.