vendredi 15 décembre 2017

Écrire, ça libère...

Une écrivaine iranienne croupit présentement dans une prison de Téhéran. Son crime? Avoir écrit une fiction (non publiée!) au sujet de la lapidation en Iran. Golrokh Ebrahimi Iraee a été condamnée en 2016 à six ans de prison pour avoir écrit cette fiction qui porte «atteinte aux valeurs sacrées de l’islam».

Ce weekend, une soixantaine d’écrivains se rendront dans une trentaine de librairies du Québec, afin de participer à une action de solidarité en faveur de cette écrivaine iranienne. Intitulée Les auteurs s’emballent, cette campagne est créée par l’Association des libraires du Québec (ALQ). L’initiative s’inscrit dans le cadre des marathons d’écriture Écrire, ça libère ! d’Amnistie Internationale. Des milliers de cartes ont été distribuées dans des librairies et les clients sont invités à écrire sur place des mots de solidarité.


Samedi matin le 16 décembre, de 10 h à midi, je serai à la librairie Michabou, d’Aylmer, pour emballer des livres et donner un modeste coup de pouce à cette campagne d'Amnistie Internationale.

Pour signer la pétition demandant la libération de cette écrivaine iranienne injustement incarcérée ou pour en savoir davantage sur son histoire, cliquez ici 

lundi 4 décembre 2017

Un tirage, de l'humour, un petit scoop et un croquis...


Alors me voici en ce joli matin de décembre avec quelques petites nouvelles réjouissantes, plaisantes, excitantes…

Première nouvelle réjouissante : magie de lire!!!
Il reste encore plusieurs dodos avant Noël… donc moult occasions de se blottir contre un enfant et de lui offrir un moment magique en lisant une histoire de Noël.

Deuxième nouvelle excitante : un tirage!!!
Noël, ce n’est pas que du solennel et j’ai justement une histoire rigolote à vous suggérer, avec éclats de rire en garantie: Le père Noël ne sait pas dire non. Cet album illustré tourne autour d’un papa Noël un peu trop bonasse et d’un lutin un peu trop grognon. Non, le livre n’est pas une nouveauté mais la nouvelle excitante, c’est que les éditions de la Bagnole en font un tirage de 3 exemplaires! Laissez un petit mot après ce message sur ma page Facebook en disant ce que  vous ferez la nuit de Noël et courez la chance de gagner une copie de cet album... Les 3 gagnantes seront tirées au hasard, grâce à l’aide d’une fée qui flotte dans le cyberespace.   

Troisième nouvelle plaisante : des idées pour les enseignantes!
Cette troisième nouvelle – plutôt plaisante et possiblement prometteuse -  s’adresse surtout aux enseignantes. Y’a une fiche pédagogique sur Le père Noël ne sait pas dire non, un chouette document bien étoffé avec une foule de suggestions d’activités liées à l’écriture, la communication orale, les arts plastiques, l’éthique et les TIC. Pour télécharger la fiche, suffit d’un simple clic ici.

Croquis de Jean Morin pour Le père Noël a peur des chiens

Quatrième nouvelle réjouissante : un inédit!
En dernier lieu, pour titiller votre curiosité, voici un petit scoop, complété d’un inédit. Ce père Noël pas parfait sorti de mon imagination, ainsi que son Chef Lutin grognon, reviendront bientôt dans un deuxième album, intitulé Le père Noël a peur des chiens. Le talentueux Jean Morin illustrera de nouveau les mésaventures de ce papa Noël un tantinet peureux. Voici un de ses premiers croquis. D’autres croquis suivront, suivis des illustrations couleur, suivies des retouches. Et un jour…dans plusieurs mois, tout cela partira chez l’imprimeur pour finalement revenir sous la forme d’un vrai de vrai livre et c'est en décembre prochain que vous pourrez lire l'histoire rigolote de ce père Noël qui a peur des chiens...

jeudi 2 novembre 2017

Oui, oui, les livres peuvent stimuler – et très joliment! – l’empathie chez les enfants


La lecture développe l’empathie chez les jeunes. De nombreuses études l’ont démontré. 
J’en ai reçu récemment un exemple éloquent. J’ai été émerveillée de voir comment des enfants de 9 ou 10 ans peuvent se mettre dans la peau de l’autre et démontrer leur compassion avec beaucoup d’élan et de sincérité. Dans les classes de 3e/4e année de Janelle Desrochers et Janie Tremblay-Vachon à l’école St-Étienne (Montréal), les élèves ont lu Y’a pas de place chez nous. Cet album raconte l’histoire de deux jeunes frères qui fuient leur pays en guerre et cherchent une terre d’adoption où vivre en paix. Mais partout on les repousse, on les ignore ou on les craint.

Après cette lecture, les élèves de St-Étienne ont écrit des lettres aux deux frères. Des lettres candides, remplies de délicatesse et d’empathie. Des lettres habitées par un tel élan de solidarité qu’on en frissonne d’une joie admirative. Chaque lettre commence avec la même phrase : Y’a de la place chez nous. Puis les mots des enfants se font accueillants, réconfortants : « Viens chez nous pour faire pousser des fleurs, tu pourras t’amuser dans la neige, tu auras un lit avec un bon matelas, tu pourras adopter un chien ou un chat…


Quelques extraits des lettres des élèves:

Cher Tarek,
Il y a de la place chez nous. Ici, tu pourras t’amuser à aller jouer dans la neige, mais quand c’est l’hiver. Tu peux faire ton jardin pour pousser des fleurs et même faire le plus grand des jardins au monde. Tu pourrais acheter un chien ou un chat. Mais bon, tu décides ce que tu fais. J’ai vraiment envie que tu te divertisses chez nous et j’ai hâte que tu viennes.  Est-ce que tu aimes les jeux gonflables? Ici, il y en a.
Dylan.

Cher Tarek,
Il y a de la place chez nous.  Ici, il y a de la nourriture variée à manger. Après, tu pourras prendre ta douche. Il y a un lit moelleux qui t’attend.  Après, tu pourras te reposer sur le divan et regarder un peu de télé. Tu pourras aller jouer dehors pour te faire de nouveaux amis. Tu pourras acheter du nouveau linge propre à ton choix.
Noélie.

Cher Tarek,
Tu vas aimer le Canada. C’est amusant ici. Il y a beaucoup de choses à faire. On prendra soin de toi et de ton frère. Des fois, il y aura des carnavals.
À bientôt,
Olivier.

Dessin de Ivy
Cher Tarek,
Il y a de la place chez nous. Ici au Canada, tu pourras jouer, danser et t’amuser. Tu ne seras plus triste. Vous serez toujours contents ton frère et toi. Si tu n’as pas ta maison, quelqu’un va t’offrir un chalet. Si tu ne parles pas français, quelqu’un pourra t’apprendre ou bien moi-même.
Salma.

Cher Tarek,
Il y a de place chez nous. Au Canada, il y a plein de maisons. Comme ça tu pourras te laver avec une douche. Si tu as envie, tu peux aller aux toilettes. Pour te reposer de ton long voyage en bateau, tu peux aller dormir. Tu peux aussi aller à l’école pour te faire des amis et tu pourras jouer avec eux sur la cour d’école. J’espère que tu vas bien t’amuser avec tes nouveaux amis et que tu vas aimer ton nouveau pays.
Au revoir.
Félix.
 

jeudi 21 septembre 2017

« Ouvrage admirablement documenté… qui devrait se retrouver dans toutes les écoles primaires… »


Voici un résumé de la recension de mon plus récent livre dans le numéro courant de la revue Lurelu:
  • « Que de richesses contenues dans cet ouvrage… »
  • « La structure du livre est claire et efficace. »
  • « La mise en page demeure aérée, malgré la grande quantité d’informations offertes… »
  • « Cet ouvrage admirablement documenté est soutenu par une bibliographie étoffée. »
  • « Il devrait se retrouver dans toutes les écoles primaires et être inclus dans le programme de formation des enseignants… »

vendredi 8 septembre 2017

Deux fois finaliste!! « Y’a pas de place chez nous » se taille une belle place…


Y’a pas de place chez nous se retrouve deux fois finaliste pour des honneurs littéraires.  
Finaliste pour le prestigieux Prix TD de littérature jeunesse.
Et finaliste aussi pour un nouveau prix littéraire, le Prix Harry Black de l’album jeunesse.
Félicitations à tous les finalistes. La liste complète se trouve ici.

Photo: Massimo Sesstini
Je me réjouis de ce double honneur.
Je me réjouis surtout que cet album sur les réfugiés récolte un peu de visibilité.
Car la « cause » a bien besoin de visibilité en ce moment...
En ce moment où les conflits déplacent 65 millions de personnes dans le monde…
En ce moment où les réfugiés ne font plus les manchettes…
En ce moment où la Meute s’active à répandre sa propagande fielleuse…
En ce moment où le président américain expulse les Dreamers…
En ce moment où ce même président veut construire un mur pour mieux repousser les traîne-misère et les crève-la-faim…
En ce moment où il faut ouvrir grand plutôt que se recroqueviller dans sa coquille...

mardi 5 septembre 2017

La plus grosse poutine du monde, une suite sans frites

Après l’excitation, la contemplation.
Deux pôles opposés, deux plaisirs équivalents.

Excitation
L’excitation, c’était l’expédition en kayak de mer, sur le Saint-Laurent, le long des rives envoûtantes des Bergeronnes.

En kayak de mer près des Bergeronnes.
Photo Neale MacMillan
 

Frôler un petit rorqual en kayak, ça donne des frissons. Petit frisson de peur (et si la baleine nous faisait chavirer?), mais énorme frisson d’émerveillement devant cette beauté si majestueuse et si sauvage. 

Ce petit rorqual me semble bien gros et bien proche de mon kayak... Maman!
 Photo Neale MacMillan

Impressionnant et élégant, majestueux et mystérieux...
Photo Neale MacMillan
Contemplation
La contemplation, c’est moi qui, le temps d’une matinée, me suis transformée en tortue tranquille. Bien calée sur mon rocher de la baie Ste-Marguerite, chauffée par le soleil, j’étais tortue contemplative. Rien d’autre à faire que d’observer la rivière Saguenay, espérant y voir les dos si blancs des bélugas. Sans cellulaire, sans livre, sans rien dans les mains, je me suis acclimatée au calme. J’ai flirté avec la patience. J’ai apprivoisé l’immobilité. Petite victoire sur moi-même et sur mon incurable trépidation intellectuelle.

Halte du béluga, baie Ste-Marguerite. 

Le béluga dans toute sa blanche beauté....
Photo: Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins
(GREMM
Je m'étais perchée dans la baie pour observer les bélugas du St-Laurent, ces canaris des mers menacés de disparition. Cette expédition sur la Côte-Nord était un cadeau de moi à moi, pour marquer le couronnement de ma recherche sur les bélugas, entamée il y a deux mois. Car ces magnifiques mammifères marins seront au cœur de mon prochain roman pour ados.


À tous les élèves, enseignants et lecteurs qui m’écrivent depuis trois ans en me réclamant une suite à La plus grosse poutine du monde, eh bien, la locomotive s’est finalement mise en branle. Je l’écris ici pour ne plus pouvoir reculer: suite il y aura. La recherche est terminée, l’intrigue est en place, les personnages me réveillent la nuit… Ne reste maintenant que le plus exigeant et le plus palpitant, écrire le foutu roman. J’ai même un titre de travail, qui pourrait cependant changer en cours de rédaction : La plus grosse poutine du monde, une suite sans frites.

lundi 19 juin 2017

"Personne ne quitte son pays à moins que son pays ne soit devenu comme la gueule d’un requin."

Citation du titre tirée d'un poème de Warsan Shire,  poète somalienne.

C’est aujourd’hui la Journée mondiale des réfugiés.

Les chiffres sur cette catastrophe humanitaire sont déchirants :
- 65.6 millions de personnes dans le monde déplacées en raison de conflits, à la fin 2016.
- La moitié de ces personnes sont des enfants. Beaucoup ont été séparés de leurs parents ou voyageaient seuls.


Combien de pays, pendant combien d’années, vont continuer de dire Y’a pas de place chez nous?

Photo: Massimo Sesstini
Pour appuyer la campagne visant à mettre en place un pacte mondial pour les réfugiés, c'est ici:
http://www.unhcr.org/withrefugees/fr/petition/

Pour faire un don, c’est ici:
https://donate.unhcr.org/fr-fr/syrie

vendredi 2 juin 2017

Des élèves inventent de nouvelles poutines, dans un projet qui intègre lecture, mathématiques, communication, arts et TIC…

La poutine gagnante, d'après le vote des élèves! 
Inventer une nouvelle sorte de poutine! Voilà le défi que Sébastien Bourgault a donné à ses élèves de 5e/6 e année, après la lecture de mon roman La plus grosse poutine du monde. Pour ce projet de classe, les élèves de l’école St-Louis-de-France, à Lévis, avaient reçu la consigne suivante : prendre les ingrédients de base de la poutine et y rajouter deux ingrédients spéciaux. 

En équipe de quatre, les élèves devaient aussi calculer le coût de la facture pour servir 30 portions. Ils devaient ensuite concevoir une affiche afin de convaincre, par une courte présentation orale, les élèves de la classe de voter pour leur création. 






Résultat? Des créations culinaires originales, étonnantes, mais qui font saliver!


« Les élèves ont adoré le projet. Leur plus grand défi était l’élément mathématique, où ils devaient calculer le prix et les quantités pour les 30 portions », a fait remarquer Sébastien Bourgault.  

Cet épatant projet multidisciplinaire intègre la lecture, les mathématiques, la communication orale et les TIC, car les élèves ont travaillé l’art numérique en utilisant le logiciel Pic Collage pour créer leur affiche. Bravo aux élèves pour ces affiches drôles et accrocheuses!


La poutine Viande Froide a remporté le vote populaire. Grâce à une commandite d’une épicerie locale, les élèves ont pu recréer la fameuse poutine et la servir le midi, lors d’un dîner partage avec les enseignants.   
Enseignants et élèves se régalent de la poutine gagnante! 
Belle initiative multidisciplinaire, imaginée par un prof audacieux qui n’a pas peur de sortir des sentiers battus, comme il l’a d’ailleurs montré l’an dernier en trouvant une façon originale et stimulante d’amener ses élèves à écrire des lettres. Bravo Sébastien Bourgault!

Ça vous donne faim???

lundi 22 mai 2017

Un projet d’art très original pour former les écocitoyens de demain

Les élèves de 2e année devant leur création
Ce qui frappe, dans la création des élèves, c’est qu’ils ont su très efficacement capter la vulnérabilité des manchots. Que disent ces petits palmipèdes qui luttent pour leur survie après un déversement de pétrole? Voici les déclarations émouvantes et perspicaces, imaginées par des élèves de 7 et 8 ans : 
  • Les manchots posent des questions troublantes : Pourquoi l’océan est noir? 
  • Les manchots lancent des appels à l’aide : Au secours! À l’aide!
  • Les manchots offrent leur témoignage plaintif : Je suis malade.
  • Les manchots expriment leur souhait le plus simple : Nous voulons un océan propre.
  • Les manchots donnent un ordre que personne n’écoute : Arrêtez de polluer. 

Intitulée Continent de plastique, cette création a été réalisée par des élèves de 2e année, de l’école Madeleine-de-Roybon, à Kingston, à l’occasion de la Journée de la Terre. Inspirés par leur lecture de l’album Manchots au chaud, les enfants se sont mis dans la peau des manchots et ont imaginé ce que les oiseaux mazoutés diraient s’ils pouvaient parler.

Les élèves ont d’abord travaillé en tandem pour trouver des idées, puis leur enseignante, Jacynthe Aubut, les a guidés dans une discussion en groupe pour établir la liste des expressions qui seraient sélectionnées pour l’exposition.

Les élèves ont fabriqué leurs manchots avec du carton noir et des bouts de laine de couleur. Pour comprendre la raison des chandails des manchots, il faut lire le fait vécu ou l’album inspiré par cette catastrophe environnementale...

Une fois les manchots confectionnés, les enfants les ont ensuite collés sur de petits contenants de plastique repêchés dans le bac de recyclage de la classe. Les manchots ont été placés sur du tissu bleu (l’océan) et entourés de globes terrestres en papier mâché, fabriqués par les membres du club écolo. 

Pour un maximum de visibilité, l’exposition a été installée dans le hall d’entrée de l'école et a suscité beaucoup de commentaires, autant des élèves que des enseignants.

Jacynthe Aubut estime que ce projet a vraiment sensibilisé ses élèves à la pollution des océans. «Lorsqu'on fait des rappels, surtout visuels, sur comment la pollution peut affecter les animaux, les enfants deviennent plus conscientisés », affirme-t-elle.

Ce projet original, habilement piloté par une enseignante engagée, a permis aux élèves d’être créatifs et d’exprimer un message important par le biais de l’art. Superbe activité pour former les écocitoyens de demain!
Quand l'art stimule la créativité et sert à sensibiliser...

vendredi 5 mai 2017

Une activité toute simple pour amener les élèves à cultiver la gratitude

  

Il y a des enseignants qui ont vraiment beaucoup d’imagination pour trouver des façons originales d’exploiter les albums avec leurs élèves. En voici un exemple simple, superbe et porteur de fabuleuses leçons de vie.

Lucie Leblanc, enseignante de 2e année à l’école aux Quatre-vents, de Drummondville, lit avec ses élèves l’album Une cachette pour les bobettes. Dans cette histoire racontée par quatre narrateurs, une phrase revient systématiquement chez chaque personnage: « Ma journée a mal commencé, mais s’est bien terminée. »


L’enseignante invite donc les élèves à écrire et dessiner deux situations qui illustrent ces deux extrêmes : un moment difficile de leur journée, suivi d’un moment heureux de leur journée. Ils ont assemblé leurs créations pour en faire un livre. 

J’ai reproduit ici quelques-unes des créations des élèves, dans toute leur candeur. Dans ces petits tableaux de vie, on trouve du loufoque et du tragique.  Comment ne pas sourire en lisant la confession du petit garçon qui a mal commencé sa journée en pétant dans la face de son papa? Comment ne pas ressentir un petit pincement devant le dessin de cette petite fille dont le chat meurt noyé, ou cette autre qui se trouve confrontée à l’exclusion et à l’une des cruelles réalités de la petite enfance : « elle ne veut pas jouer avec moi »…


 Ce qui m’a le plus séduite dans cette activité imaginée par une enseignante créative, c’est son potentiel « thérapeutique », car elle permet aux enfants de s’exprimer, en mots et en images, sur leurs peurs et leurs déceptions, leurs colères ou frustrations.  L’activité permet aux élèves de raconter pourquoi leur journée a mal commencé (ça fait du bien de parler de sa peine ou de « sortir le mauvais »…), mais les invite ensuite à réfléchir à ce qu’il y a de positif dans leur vie. (Exemple : J’ai perdu mon chat, mais j’ai encore mon chien…)  

Quelle belle façon de les amener à cultiver la gratitude, une attitude qui pourra leur servir toute leur vie. Moult études en psychologie ont d’ailleurs démontré que la gratitude (savoir apprécier les côtés positifs de la vie…) est une des clés du bien-être et de la santé émotionnelle.


 Bravo Mme Lucie Leblanc! Votre splendide activité pédagogique me donne envie d’imiter vos élèves. Je m’en vais dessiner, moi aussi, comment ma journée a mal commencé… mais surtout, comment elle s’est bien terminée.


vendredi 28 avril 2017

Pour les enseignants: un livre pour vous aider à maximiser le potentiel des albums en classe


J’adore les albums illustrés. Dans les deux dernières décennies, j’en ai lu, apprécié, dévoré des centaines. Pour moi, les albums sont de petites galeries d’art portatives où l’on peut se perdre autant dans le récit que dans les illustrations. Les albums sont des condensés d’art, d’émotion et de suspense qui peuvent nous charmer, nous captiver, nous informer et nous émouvoir.

Tout ça fait qu’un jour, comme ça (c’est un peu la faute de ma sœur qui m’a gentiment donné un coup de pied dans l’arrière-train…), je me suis dit : faut que je partage ma passion des albums avec les enseignants. Quatre ans plus tard, des tonnes de recherches et d’entrevues plus tard, je l’ai enfin terminé ce livre, qui se retrouve maintenant en librairie sous le joyeux titre de L’album jeunesse, un trésor à exploiter : Concepts clés et activités pour maximiser le potentiel pédagogique des albums.

Ce livre m’a pris beaucoup de temps, d’efforts et de sueurs, mais c’est ma modeste contribution à la promotion de la lecture et ma façon à moi de mieux faire connaître le fabuleux potentiel des albums. Voici donc « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’album, mais n’avez jamais osé demander. »

C’est pour qui ce livre?
  • Pour les enseignants du préscolaire et du primaire, mais aussi pour les bibliothécaires, les conseillers pédagogiques et tous ceux qui travaillent à donner le goût de lire aux jeunes.
  • C’est aussi un livre pour les amoureux de l’album, qui ont envie de découvrir en profondeur ce fabuleux genre littéraire.
  • J’ai la prétention de penser que ce livre pourrait aussi être utile aux auteurs, ceux qui écrivent des albums ou rêvent d’en écrire. Car je l’avoue, après avoir décortiqué l’album en long et en large, après l’avoir étudié sous toutes ses coutures, cela a grandement influencé (et enrichi) ma façon d’écrire des albums.

Qu’est-ce que vous trouverez dans ce livre?
Un peu de théorique et beaucoup de pratique. La première partie du livre, plus théorique, présente les notions générales sur l’album, telles les différentes composantes et la terminologie liée à ce genre littéraire. J’y aborde la litté­ratie visuelle, comment choisir de bons albums et surtout, comment les utiliser en classe.

La seconde partie du livre est strictement pratique. J’ai concocté un coffre aux trésors où les enseignants pourront puiser afin de trouver une multitude d’idées pour faire de la lecture de l’album en classe une expérience incontournable et inoubliable. J’y présente 12 albums soigneusement sélectionnés pour leur potentiel ludique et pédagogique, autour desquels j’ai conçu des activités clé en main. Ces fiches d’exploitation pédagogiques offrent des pistes pour la lecture, des analyses du texte et des illustrations, des entrevues inédites avec les créateurs, des activités d’écriture et des fiches reproductibles. Ces fiches permettent d’explorer les récits, la poésie et le documentaire.

Pourquoi l’album est-il un allié pour les enseignants ?
Les albums sont les premiers jalons sur le chemin qui mène à la création de lecteurs pour la vie. À la fois ludique et pédagogique, l’album devient un allié formidable pour montrer aux enfants que la lecture peut être un plaisir plutôt qu’une corvée. Sous des apparences attrayantes et distrayantes, l’album permet de transfor­mer l’apprentissage en un jeu captivant et apparemment sans efforts.

Pour un aperçu de la page des matières très détaillée, cliquer ici.
Si vous ne pouvez résister et devez absolument commander le livre, cliquez ici.

lundi 17 avril 2017

Comment fabuleusement préparer des élèves à une visite d’auteure : l’école aux Quatre-Vents est un modèle à suivre

Illustrations créées par deux élèves de 5e année
L’école aux Quatre-Vents de Drummondville porte bien son nom. Il y souffle un vent vigoureux, un vent fougueux en faveur de cet objet millénaire qu’on appelle un livre. 

Le vent vivifiant qui circule dans cette école est porté par une équipe d’enseignants fabuleusement passionnés et formidablement engagés. J’en été témoin la semaine dernière, lors de mes trois jours d’animation dans cet établissement où il fait bon apprendre. Si le MEES organisait un concours sur Comment préparer des élèves une visite d’auteure, l’école aux Quatre-Vents remporterait la palme, haut la main.

Voici donc l’imposante liste de leurs réalisations, dans le cadre de ma visite :

- Chacune des 19 classes de l’école, de la maternelle à la sixième année, avait lu pas un, mais plusieurs (plusieurs!) de mes livres. En rencontre avec l’auteure, ça donne des élèves enthousiastes, allumés, qui participe, ont des opinions et des commentaires. Élèves bien préparés = intérêt décuplé.

- Plusieurs classes sont arrivées à la rencontre avec des questions pour l’auteure, des questions soigneusement écrites sur des bouts de papier, ce qui n’a pas empêché les élèves d’avoir aussi des tonnes de questions spontanées. 

- Des élèves de première année ont créé des livres collectifs, format accordéon, à la manière d’Andrée Poulin.

Livres collectifs en format accordéon, créés par les 1ère années
- Dans le corridor de l’école, un mur de beaux mots tirés de mes livres.

Murs de beaux mots cueillis au fil des lectures....
Les classes de 5e année ont lu La plus grosse poutine du monde et ont fait ensuite une recherche sur des records. Les résultats rigolos ont été affichés dans le corridor.

D'autres records Guinness trouvés par les élèves de 5e année
Les élèves d'ne classe de 5e année ont interrompu la lecture de l'histoire de la poutine pour écrire leur propre chapitre...

Une classe de maternelle, après avoir lu Les mots-amis, a créé un lexique d’autres mots-amis. 
Même en maternelle, les enfants connaissent bien les mots liés à la politesse...
- Les élèves de maternelle ont aussi dessiné des pages couverture à partir de mon album Mon papa ne pue pas.
Les élèves de maternelle créent leur propre page couverture.
- Une enseignante avait créé une présentation PowerPoint sur mes différents livres, présentation qu’elle a fait circuler auprès de ses collègues avant ma venue à son école.

- Dans la bibliothèque scolaire où je donnais mes animations, tous mes livres étaient exposés sur les rayons, afin d’inciter les élèves à aller un pas plus loin et emprunter les livres de l’auteure rencontrée. 
Petit souvenir craquant que j'ai reçu d'une élève de 1ère année
En cette époque étrange, où les enfants passent d'innombrables heures par jour devant des écrans, j’ai vu à l’école aux Quatre-Vents des centaines d'élèves, des classes entières, toute une école, s’emballer, s’exciter et se passionner pour des livres. Comme tableau, c’est merveilleusement revigorant.

mercredi 5 avril 2017

Avec le printemps arrive le Salon du livre de Québec


Pour la première fois depuis des années, je n’ai pas un horaire de séances de signature hyperchargé, mur-à-mur au Salon international du livre de Québec.
Ce printemps, à Québec, j’ai de belles et grandes plages de temps libre. LIBRE!
Me voilà aussi excitée qu’une enfant devant les premières flaques d’eau du printemps.

Musarder dans les allées.
Voilà ce que je ferai ce weekend, au Salon du livre.
Quoi d’autre encore?
Du lent lèche-stand.
Humer l’odeur d’encre des livres neufs.
Lire un album ou deux en cachette, cachée dans le fond d’un stand.
Écouter les écrivains parler d’écriture. Et de lecture.
Prendre un verre avec une amie auteure.

Je vais peut-être même faire comme ce type sur l'affiche, couché sur sa branche, la tête appuyée sur une pile de livres.
Je vais croiser les bras, allonger les jambes et contempler le ciel bleu.

Cette année, au Salon du livre de Québec, je m’offre un luxe impayable : prendre le temps.
Apprivoiser la lenteur.
Flâner dans les livres.
Quoi de mieux?
Qui dit mieux?


Voici mon horaire, si jamais vous êtes dans le coin et voulez me serrer la pince :
Samedi 8 avril :
- 9h30 à 11h : Dominique et Compagnie (stand 30)
- 13h à 14h : Québec Amérique (stand 81)

Dimanche 9 avril:
- 10h à 11h : Québec Amérique (stand 81)
- 14h à 15h : Dominique et Compagnie (stand 30)
- 15h à 16h : Isatis. (stand 155)