dimanche 18 décembre 2016

Rien de plus beau qu'un prof qui écrit pour motiver ses élèves à écrire

Classe de Sébastien Bourgault, école Saint-Louis-de-France
On ne le dira jamais assez, il y a des enseignants passionnés et engagés, qui font des activités originales et stimulantes avec leurs élèves. À preuve, Sébastien Bourgault, enseignant à l’école Saint-Louis-De-France, à Lévis. Avec ses élèves de 5-6e année, il a lu La plus grosse poutine du monde. Ce roman se termine sur une fin ouverte. Et l’enseignant a demandé à ses élèves d’imaginer la suite. Jusque-là, rien de très novateur, me direz-vous. Mais là où Sébastien Bourgault a fait montre d’initiative, c’est qu’il a lui-même plongé dans les eaux exigeantes de la création, pour ensuite mieux y entraîner ses élèves.

L’enseignant s’est donc mis dans la peau du personnage principal, un garçon de 14 ans, et il a rédigé une lettre de Thomas à sa mère. Sa lettre, tout à fait dans le ton du roman, ramène les principaux éléments de l'intrigue et les caractéristiques des personnages. Les élèves avaient pour consigne d’écriture de rédiger à leur tour une lettre qui serait la réponse de la mère.


Ce que je trouve formidable, dans cette activité d’écriture, c’est que l’enseignant devait se mettre dans la peau de l’ado, tandis que ses élèves devaient se mettre dans la peau de la mère. Rien de mieux que de chausser les godasses de l’autre pour mieux le comprendre.

Mais ce qui m’enchante encore plus ici, c’est de voir l’enseignant se mouiller, écrire, créer, suer sur un texte et le présenter ensuite à sa classe. C’est de voir l’enseignant faire lui-même ce qu’il demande à ses élèves de faire. Voilà la modélisation à son meilleur. Comme pratique pédagogique, on peut difficilement demander mieux, tel que l’indique cet article sur comment un enseignant peut aider ses élèves à mieux écrire.   

Pour la classe de Sébastien Bourgault, les résultats ont été plus que satisfaisants. Tous les élèves de la classe ont rédigé une lettre et d’après l’enseignant, « ils ont adoré » cet exercice. Les élèves ont ensuite voté pour leurs textes préférés, deux lettres drôles et touchantes. Voyez ci-dessous la lettre rédigée par l’enseignant, suivie des lettres écrites par Justin Demers et Amy Roy.


Lettre de Thomas à sa mère, rédigée par l'enseignant, Sébastien Bourgault 
Bonjour maman,
Devrais-je plutôt dire bonjour madame. En réalité, je ne t’ai pas vu depuis 9 ans et je ne t’ai connu que durant mes cinq premières années de vie. Malheureusement, nous ne nous connaissons plus vraiment. Tant pis, j’ai décidé de t’écrire ce matin, car j’aimerais passer à autre chose.

Les idées se bousculent dans ma tête, j’ai le goût de te dire mille et une choses et je ne sais pas trop par où commencer.  Allons-y par priorités, mes questions et des nouvelles de moi.
As-tu vu ma photo dans l’Écho de l’Estrie? L’as-tu vue dans le livre des Records Guinness?
Penses-tu revenir à la maison un jour? Je crois bien que papa aussi aimerait te revoir.
Travailles-tu? As-tu des animaux de compagnie? Que fais-tu de tes journées?
Ouf, je pourrais continuer encore comme ça pendant 9 pages, une par année écoulée depuis ta disparition.

De mon côté, je vais plutôt bien. Si tu as répondu non à mes deux premières questions, imagine-toi que je viens de battre le record de la plus grosse poutine du monde. Te souviens-tu, j’aimais beaucoup celle que tu me préparais quand j’étais petit. Ce projet m’a aidé à me rapprocher de toi. J’ai réalisé cet immense défi avec mon meilleur ami Sam et une fille qui vient d’arriver en ville. Elle s’appelle Éliane Ladouceur, mais elle préfère Élie. Elle est très spéciale cette Élie, j’en apprends à tous les jours sur elle et j’aimerais que cela continue. Penses-tu que je suis trop jeune pour qu’elle devienne ma blonde? 

Papa continue son projet bateau. J’aimerais qu’il me consacre plus de temps. C’est aussi pour cela que je souhaite avoir de tes nouvelles.

J’espère que tu prendras le temps de me répondre. Disons que tes petits mots à mon anniversaire ne m’en disent pas trop sur toi.

Ton Thomas qui t’aime et qui pense à toi!
xxx…


Lettre rédigée par Amy Roy, 6e année, école St-Louis-de-France

Bonjour Thomas,
Appelle-moi maman, je sais qu’on ne s’est pas vu depuis quelques années, mais je reste ta mère pour toujours! Je suis tellement contente d’avoir reçu ta lettre aujourd’hui.

Pour répondre à tes questions, oui j’ai vu ta photo dans l’Écho de l’Estrie en feuilletant le journal. Je suis extrêmement fière de toi Thomas! 

Malheureusement, je n’ai pas vu ta photo dans le livre des records Guinness.
Je pensais revenir le jour de tes 14 ans, mais ton père ne m’a jamais pardonné d’être partie. Je ne crois pas qu’il serait content de me revoir.

Concernant le travail, non je n’ai pas de travail, mais des fois j’aide les bénévoles et je gagne 150 dollars. J’ai un perroquet bleu et blanc qui s’appelle Bouboule, je l’ai acheté peu après mon départ et c’est une femelle. Je crois qu’elle va bientôt avoir des bébés car un jour un joli perroquet vert est venu retrouver ma belle Bouboule et depuis, ils ne se quittent plus d’une semelle. Pour ta dernière question, je passe mes journées à aider les bénévoles, m’occuper de Bouboule et lire un bon roman d’aventures et de suspenses.

Moi aussi je vais te donner un peu de mes nouvelles. Je vais super bien et je suis heureuse de savoir que toi aussi et je m’en souviens que tu aimais beaucoup ma super poutine. Concernant cette Élie, elle a l’air d’être vraiment gentille et je ne crois pas que tu es trop jeune pour sortir avec  elle car je crois plutôt qu’elle est faite pour toi.

Ton père, même s’il ne te consacre presque jamais du temps, il n’est pas un mauvais père et il t’aime très fort Thomas.

Ta maman qui t’aime aussi et qui regrette d’être partie.
Xxx


Lettre rédigée par Justin Demers, 6e année, école St-Louis-de-France

Bonjour Thomas,
Je sais que je suis partie depuis neuf ans, mais j’ai fait ça pour que tu n’aies pas honte de moi. Mon fils, les cinq premières années que je t’ai connu ont été les cinq meilleures années de ma vie.

Maintenant mon cher Thomas, je vais répondre à tes questions. Oui j’ai vu ta belle photo dans l’Écho de l’Estrie et bravo pour ta poutine de 650 kilos, je suis très fière de toi. Mais je n’ai pas vu ta photo dans le record Guinness, car je n’ai pas le temps de le regarder parce que j’ai un travail maintenant. Je travaille comme couturière et je fais des merveilles autant pour les vêtements de filles que ceux de gars. 

Je vais peut-être revenir à la maison avec Spoutnick quand je serai prête. Si tu me poses la question, Spoutnick c’est mon lézard c’est un gecko léopard. 

Pour Élie, si tu la trouves belle, va lui demander, je pense que tu es assez vieux pour avoir une blonde. 

Pour Jean, ton père, tu pourrais l’aider avec son bateau, je suis sûre qu’il va adorer ça ou tu peux lui dire que tu veux passer plus de temps avec lui.

Moi je me suis acheté un petit appartement et je n’ai pas de problème là-bas. J’ai arrêté de boire, cela a été dur, mais à cause de cela je me sens mieux. J’ai recommencé ma vie avec mon petit lézard jaune et noir.

Une dernière petite chose, je me suis trouvée une passion : c’est la cuisine et ma spécialité c’est la poutine que tu aimais tant.
Ta maman qui t’aime
xxx.

lundi 12 décembre 2016

Le père Noël ne sait pas dire non


Pour ceux qui cherchent encore des idées de livres à offrir aux petits-enfants, aux grands enfants, aux enfants pas tannants et même aux enfants turbulents, voici une suggestion de lecture rigolote avec éclats de rire en garantie. Mon album:  Le père Noël ne sait pas dire non.

Ce livre n'est pas une nouveauté, mais ce qui est nouveau cette année, c’est la fiche pédagogique. Mon petit cadeau de Noël aux enseignants. Pour les inspirer et les remercier. Pour télécharger la fiche, il suffit de cliquer ici.

Cette histoire de décembre présente le père Noël sous un jour inédit. Le célèbre bonhomme à barbe blanche est évidemment très généreux, mais il a aussi un petit problème: il ne sait pas dire non. Dans cet album, vous trouverez des tonnes de flocons de neige, de la joie et quelques surprises. Cerise sur le gâteau aux fruits, il y a aussi pas mal de drôleries, grâce au trait humoristique et alerte de l’illustrateur Jean Morin.  Bref, à moins d’être comme le chef Lutin (bougon-grognon-ronchon), vous trouverez dans cet album amplement matière à vous mettre dans l’esprit des Fêtes.

Le père Noël ne sait pas dire non, aux éditions de la Bagnole. Disponible dans toutes les bonnes librairies (indépendantes si possible) ou à commander en ligne sur http://www.leslibraires.ca/ 

jeudi 17 novembre 2016

Mon livre qui dénonce l'homophobie est finaliste au Prix des libraires du Québec

L'album exposé au Salon du livre de Montréal, où je serai ce weekend!
Après avoir été finaliste au prix littéraire du Gouverneur général, voilà que Deux garçons et un secret se retrouve finaliste au Prix Jeunesse des libraires du Québec.

Je me réjouis de la visibilité accordée à ce livre.
- Parce qu’en 2016, l'homosexualité est toujours passible de la peine de mort dans une dizaine de pays.
- Parce que plus de 70 États pénalisent l’homosexualité par de la prison, de la torture, ou des travaux forcés.
- Parce que les racines de l’homophobie sont la peur.
- Parce qu’on ne dénoncera jamais assez l’homophobie.

lundi 14 novembre 2016

Salon du livre de Montréal: venez bouquiner!


Novembre nous ramène la grande fête livresque du Salon du livre de Montréal.
Bon temps pour s’enivrer de lecture.
Comme disait si joliment Robert Sabatier : « Livre, porte ouverte, ouvre des portes en moi. »

Venez bouquiner au Salon!
Laissez les portes s’ouvrir en vous!

J’y serai à ce grand Salon pour mon annuel bain de foule et mon immersion livresque.
Voici mon horaire :

Samedi le 19 novembre :
- 9h à 10h : Isatis pour Manchots au chaud (stand 400)
- 10h à 11h. Éditions Druide pour Une cachette pour les bobettes (stand 242)
- 11h15 à 11h40 : Animation sur scène à l’Agora : Y’a pas de place chez nous
- 12h à 13h : Québec Amérique pour Y’a pas de place chez nous (stand 260)
- 13h à 14h : Ma Bulle pour Les mots-amis (stand 318)
- 16h à 17h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)

Dimanche le 20 novembre:
- 9h à 10h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)
- 10h à 11h; Éditions Druide pour Une cachette pour les bobettes (stand 242)
- 11h à midi : Québec Amérique pour Y’a pas de place chez nous (stand 260)
- 13h à 14h : Ma Bulle pour Les mots-amis (stand 318)
- 14h à 15h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)
- 15h à 16h : Isatis pour Manchots au chaud (stand 400)

Salon du livre de Montréal: venez bouquiner!


Novembre nous ramène la grande fête livresque du Salon du livre de Montréal.
Bon temps pour s’enivrer de lecture.
Comme disait si joliment Robert Sabatier : « Livre, porte ouverte, ouvre des portes en moi. »

Venez bouquiner au Salon!
Laissez les portes s’ouvrir en vous!

J’y serai à ce grand Salon pour mon annuel bain de foule et mon immersion livresque.
Voici mon horaire :

Samedi le 19 novembre :
- 9h à 10h : Isatis pour Manchots au chaud (stand 400)
- 10h à 11h. Éditions Druide pour Une cachette pour les bobettes (stand 242)
- 11h15 à 11h40 : Animation sur scène à l’Agora : Y’a pas de place chez nous
- 12h à 13h : Québec Amérique pour Y’a pas de place chez nous (stand 260)
- 13h à 14h : Ma Bulle pour Les mots-amis (stand 318)
- 16h à 17h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)

Dimanche le 20 novembre:
- 9h à 10h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)
- 10h à 11h; Éditions Druide pour Une cachette pour les bobettes (stand 242)
- 11h à midi : Québec Amérique pour Y’a pas de place chez nous (stand 260)
- 13h à 14h : Ma Bulle pour Les mots-amis (stand 318)
- 14h à 15h : La Bagnole pour Deux garçons un secret (stand 472)
- 15h à 16h : Isatis pour Manchots au chaud (stand 400)

samedi 5 novembre 2016

Coup de foudre livresque pour un album coup de poing


Jacques Goldstyn a été couronné cette semaine du prestigieux Prix TD pour son album L'arbragan
Mais il publie cet automne un autre album, tout aussi fantasformidable, qui risque fort de remporter aussi des prix.  Azadah est un album d'une qualité telle qu'il susciter, je suis prête à le parier, des coups de foudre livresques autant chez les enfants que chez les adultes. 


Cher Jacques Goldstyn,

Je vous l’avoue franchement, après avoir lu votre album Le prisonnier sans frontières, je me suis dit: c’est son Grand Livre. Son album le plus fort. Goldstyn ne pourra pas faire mieux. Impossible. Mais – oh joie! – je me suis trompée! Voilà que vous débarquez avec un nouvel album, tout aussi (sinon plus…) puissant! Incroyable, mais vrai.

Cher Jacques Goldstyn, votre Azadah m’a fait l’objet d’un coup de poing au plexus. Tant de beauté, tant de violence, tant de simplicité et tant de nuances, vraiment, je ne sais pas comment vous faites.

Il y a tellement d’éloges à faire sur votre album que je ne sais trop par où commencer. Commençons par l’Afghanistan. Parce que là, vraiment, chapeau, Jacques Goldstyn. Des livres jeunesse qui traitent de l’Afghanistan, on les compte sur les doigts d’une main. Ce petit pays d’Asie centrale (l’un des plus pauvres au monde) aux prises avec une effroyable guerre civile, c’est avant tout par vos illustrations qu’on le découvre. À commencer par les magnifiques pages de garde de l’album, offrant à voir un paysage de montagnes et de vastes étendues désertiques. Par vos délicates illustrations, créées à l’encre de Chine, aux crayons de bois et à l’aquarelle, on découvre la vie quotidienne en Afghanistan: les écoles détruites par les bombes, les soldats armés dans les rues, la femme en burqa qui vend ses légumes, la montagne de souliers devant la mosquée à l’heure de la prière, les enfants qui jouent dans une carcasse calcinée de voiture, etc.

Outre cette fenêtre ouverte sur un pays exotique et lointain, vous nous offrez ici, Jacques Goldstyn, une nouvelle amie. Oui, oui, dès les premières pages du livre, on se prend d’affection pour Azadah. Cette fillette a des rêves, un vif appétit de vivre et une telle force de caractère qu’on a envie de la connaître « pour de vrai ». Prisonnière de son pays et de sa culture, cette petite Afghane voudrait pouvoir faire des choses « normales » : aller à l’école, rouler à vélo, lire des livres, voyager, avoir plus tard un métier, etc. Heureusement, Azadah s’est fait une amie, une photographe nommée Anja. Cette étrangère lui donnera les outils pour que la fillette trouve elle-même la solution à son problème. Grâce à son cran et son ingéniosité, Azadah s’envolera vers la liberté…

Nous avons donc ici une héroïne inoubliable, une histoire prenante, plantée dans un cadre aussi original que fascinant. Mais ce qui m’a ébranlée dans votre album, monsieur Goldstyn, c’est son aspect documentaire, qu’on n’avait pas du tout vu venir. La surprise finale n’en est que plus bouleversante. Cette Anja, amie d’Azadah, n’est pas un personnage fictif, mais bien une photojournaliste allemande qui a reçu en 2005 le prix Pulitzer et le Prix Courage de l’International Women Media Foundation. Cet album est un hommage à Anja Niedringhaus, assassinée en Afghanistan en 2014.

En cette époque tumultueuse et tourmentée, où les bombes pleuvent, où les réfugiés se chiffrent par dizaines de millions et où des sociétés s’entredéchirent au nom de la religion, des albums comme Azadah sont d’une grande pertinence sociale. Les enfants ont besoin de livres qui les aideront à mieux comprendre le tumulte du monde qui les entoure. Captivant sur le plan narratif, riche d’informations, visuellement somptueux, cet album est de ceux qui peuvent être lus et relus, avec de nouvelles découvertes à chaque lecture.

Cher Jacques Goldstyn, votre album frappe fort, car il éblouit, attendrit et nourrit tout à la fois. Merci de nous faire découvrir avec autant de doigté une actualité négligée par les grands médias… Surtout, surtout, merci de mettre votre immense talent d’illustrateur et de conteur au service de « causes »… Je souhaite ardemment que les projecteurs du milieu littéraire se braquent sur Azadah, afin que votre livre reçoive toute l’attention qu’il mérite.

vendredi 28 octobre 2016

Enzo Lord Mariano : talent, fougue et besoin constant de créer


Il joue de la mandoline, vit avec une grosse patate de chat et n’a aucune difficulté à illustrer des personnages méchants. Rencontre avec un jeune artiste bourré de talent, Enzo Lord Mariano, qui a illustré Y’a pas de place chez nous.


Parle-nous de toi Enzo Lord Mariano

Je m’appelle Enzo et dans la vie, je mange, je dors, je dessine, je joue de la musique et je vis avec une grosse patate de chat. Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours eu peur de grandir. C’est triste, mais en grandissant on dirait qu’on perd notre étincelle de petit enfant. Et ce qui est génial avec ce boulot d’illustrateur, c’est que je peux redevenir un petit garçon une fois de temps en temps!

Depuis que je suis tout petit, je baigne dans un océan artistique assez farfelu… Avec une mère costumière sorcière et un père directeur photo bucheron dans l’âme. Mes parents m’ont fait beaucoup voyager et découvrir le cosmos des arts. J’ai toujours beaucoup dessiné avec ma mère et bricolé avec mon père. Je pense que c’est cela qui a déclenché mon besoin constant de créer! Par une heureuse coïncidence, je suis tombé à 12 ans dans une école secondaire fondée sur l’enseignement à travers les arts. Quel bonheur! J’ai donc vécu mon adolescence avec Arlequino, Buster Keaton, Picasso et Mozart… C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai développé une passion pour la musique!

Après avoir terminé des études en cinéma, j’ai eu un “déclic” suite à un stage de jazz vocal au Domaine Forget. J’ai réalisé que je m’ennuyais beaucoup de la musique. J’ai donc décidé de recommencer le cégep et d’entamer une technique en musique. J’ai maintenant le bonheur de réaliser des études en mandoline jazz en plus d’illustrer des livres!

En tant que petit-fils d’immigrant (donc 2e génération au Québec), quelle est ta réaction
à l’égard de ces milliers aux réfugiés qui arrivent au Canada?

Toute cette histoire de guerre en Syrie est complètement horrible et absurde en 2016… Je suis triste de voir cette remontée du racisme dans les pays occidentaux… Les gens n’ont donc pas appris depuis la ségrégation à la première moitié du 20ème siècle? J’ai aussi remarqué quelque chose de déplorable… Mes grands-parents italiens sont arrivés au Canada dans les années 60 et ont eu aussi souffert du racisme. On les traitait de “voleurs de jobs” et d’être tous reliés à la mafia italienne. Ça s’est calmé au fil des années et ils ont pu s’intégrer. Malheureusement, quand je parle de cette vague de réfugiés syriens qui arrive au Canada à ma Nonna, elle tient les mêmes propos que les Québécois criaient aux Italiens quand ils venaient d’immigrer au pays. C’est le monde à l’envers…

Peux-tu décrire la technique que tu as utilisée pour illustrer Y’a pas de place chez nous ?
J’ai fait beaucoup de tests avant de trouver le style que j’allais donner à l’album. Après plusieurs essais, j’étais toujours déçu du rendement final et le brouillon me semblait toujours plus joli et approprié que l’illustration finale. J’ai donc opté pour un style de traits plutôt brouillon en mélangeant le fusain et la mine. Pour la colorisation, je me suis créé une banque de lavis d’aquarelle de différentes couleurs et textures que j’ai ensuite “collé” en transparence au dessin grâce à un logiciel d’illustration. 

Et ton processus de création?
Avant de commencer le projet, j’ai fait énormément de recherches à propos de la situation actuelle au Moyen-Orient. Je me suis beaucoup inspiré de photos des réfugiés Syriens dans leur embarcations de fortunes afin de rester le plus fidèle possible à la réalité, malgré mon style de dessin pas trop réaliste. Les fameuses montagnes de vestes de sauvetages oranges abandonnées au bord de l’eau sont un emblème puissant qui représente bien cette guerre. J’ai donc choisi des couleurs plutôt sombres et grises, pour faire contraste au orange vif de ces vestes de sauvetages.

Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Ce n’est pas compliqué d’illustrer les habitants dans les îles. C’est toujours facile de réaliser des personnages méchants et pas contents! Le plus difficile a été de ne pas trop tomber dans un style dramatique langoureux, sans non plus dénaturer ces événements difficiles et tristement réels…

Quelle est ton illustration préférée dans Y’a pas de place chez nous ?
Celle des pages 30-31! Je me suis directement inspiré d’une image très connue des réfugiés arrivant sur la berge des îles Grecs. Ça me fait plaisir aussi de voir les deux frères sourire pour la première fois…
© Sergey Ponomarev, The New York Times 

Illustration: Enzo Lord Mariano (Y'a pas de place chez nous)
Tes projets à venir?
J’ai le constant besoin de créer! Je viens de terminer un album jeunesse qui paraîtra en janvier… Je suis présentement en train de coréaliser, avec un talentueux scénariste, un beau projet de bande dessinée qui va se dérouler à Montréal. Je fais partie aussi d’un groupe de swing manouche! On se garde occupé avec des concerts et on va enregistrer en studio un peu avant Noël… En attendant, je travaille sur une (deuxième!!) bande-dessinée relatant notre tournée improvisée cet été en Gaspésie et sur la côte nord!

mercredi 26 octobre 2016

Lire dans une citrouille!

Création originale de la bibliothèque
de Truro, au Massachussetts
J'ai toujours rêvé de lire dans une citrouille!


Et voici d'autres idées rigolotes pour lier Halloween et lecture.



lundi 17 octobre 2016

Comme dans la gueule d'un requin...


Un article de La Presse sur mon plus récent livre, Y'a pas de place chez nous.
Où j'explique l'importance de la littérature jeunesse
Et où je cite une poète somalienne qui parle de la guerre comme de la gueule d'un requin...
Pour le lire, cliquez ici.

jeudi 25 août 2016

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…

Alan Kurdi, 3 ans
Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Alan Kurdi, jeune Syrien fuyant la guerre avec ses parents, mais fauché dans une Méditerranée en furie. Petit Alan de trois ans à peine, dont le corps a été retrouvé sur une plage de Turquie. On aurait dit qu’il dormait sur le sable…

Cette photo, qui a fait le tour de la planète, a ému et indigné des millions de gens. Pendant quelques jours, ce bambin est devenu l’emblème du drame des réfugiés syriens. Puis on a oublié…

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Cette photo du petit Alan a incité le gouvernement Harper à adopter des mesures pour accélérer le traitement des demandes des réfugiés syriens. Cette photo a aussi engendré une importante promesse électorale des Libéraux de Justin Trudeau : accueillir au Canada 25 000 réfugiés en un très court laps de temps. Gouvernement élu, promesse tenue.

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Moi aussi, j’ai été fascinée et horrifiée par cette photo. En lisant sur l'actualité dans cette région du monde, me suis rendue compte que le carnage qui se faisait en Syrie était cent fois pire que ce qu’évoquait la photo du petit Kurdi.

Comme des milliers de Canadiens, j’ai senti que je ne pouvais pas ne pas agir. Avec ma famille et mes amis, j'ai créé un groupe pour parrainer des réfugiés. Nous avons accueilli « notre » famille syrienne en février, au plus froid de l’hiver. Ce jeune couple et leurs trois enfants ont bouleversé ma vie de moult façons. Cette aventure de parrainage a été - et continue d'être - aussi essoufflante que fabuleuse.
Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Le petit Alan Kurdi m'a aussi inspiré une histoire.

Marwan et Tarek fuient leur pays en guerre. À bord d'un radeau surchargé, les deux frères affrontent l'inconnu et le danger. En compagnie d’autres sans-pays, les garçons cherchent une terre d'adoption. Mais partout on les repousse, on les ignore ou on les craint. Où trouver un pays pour vivre en paix, aux côtés de gens accueillants? Dans quel port, sur quelle île, dans quels cœurs?

Y’a pas de place chez nous est maintenant disponible en librairie. Ce livre reçoit le soutien d'Oxfam-Québec, qui appuie des projets en Syrie, au Liban et en Iraq.

vendredi 12 août 2016

Suggestion pour le 12 août: un livre avec des images crève-cœur, des clins d’œil rigolos et de superbes symboles


Le prisonnier sans frontières, de Jacques Goldstyn. Voilà le livre que je viens d’acheter en ce 12 août désormais célébré comme la journée J’achète un livre québécois.

J’ai déjà le livre. Je l’ai déjà lu plus d’une fois. Mais je l’ai acheté quand même, pour offrir cette histoire d’un auteur engagé à une enseignante tout aussi engagée.

C’est l’histoire d’un simple citoyen, arrêté lors d’une manifestation pacifique, matraqué par un policier et jeté en prison. Dans sa cellule en isolement total, ce prisonnier d’opinion sombre dans le désespoir… jusqu’au jour où un petit rat et un oiseau lui apportent des lettres. Ces missives d’appui arrivent par milliers, des quatre coins du globe. Le gardien de prison s’empresse de brûler ces lettres porteuses d’espoir, mais la fumée s’élève au-dessus de la prison et va livrer un SOS un peu partout sur la planète.

Pourquoi j’ai acheté ce livre plutôt qu’un autre?
  • C’est un des plus beaux albums sans texte que j’ai lu ces dernières années.
  • Ce récit puissant dépeint l’humanité dans sa splendeur et sa laideur, montre qu’il y a des gens colossalement cruels et des gens infiniment bons et tout cela, sans une seule ligne, sans un seul mot.
  • Jacques Goldstyn offre ici un fabuleux mélange d'images crève-cœur, de clins d’œil rigolos et de superbes symboles.
  • La finale est tout ce qu’on attend d’une conclusion : émouvante et lumineuse, porteuse d’espoir et incitant à l’engagement. 
  • C’est le genre de livre qu’on garde longtemps dans sa bibliothèque, pour le lire et le relire en attente du jour où on pourra le feuilleter avec ses petits-enfants. 
Le prisonnier sans frontières Jacques Goldstyn. Bayard Canada. 2015. ISBN 13: 9782895797081





dimanche 24 juillet 2016

Mon mantra pour l'année

Même après plus de 150, les traces de la Grande Famine
semblent encore très présentes dans le souvenir des Irlandais.
Petite perle de sagesse ramenée de mon récent voyage en Irlande.
Citation lue dans un musée de Dunfanaghy :

"A quiet heart and wee wants is a great riches." H
annah Herrity, survivante de la Famine de la pomme de terre.

Ma traduction: 
"Avoir un cœur serein et des besoins simples est une grande richesse."

J’en ai fait mon mantra pour l’année.

mercredi 13 juillet 2016

Zéro trèfle à quatre feuilles

Époustouflants paysages d'Irlande...               
Photo Neale MacMillan
Je reviens d’une formidable virée en Irlande.
Petit bilan chiffré :
  • 3 semaines en Irlande. 
  • 3 semaines d’ondées, de crachin et parfois, de pluie grasse et drue. 
  • 3 semaines de vert intense, partout, partout, partout.
  • 3 longues randonnées, de celles qui font suer, souffler, s’exclamer et s’émerveiller.
Il ne faisait pas chaud, mais je suais...  
Photo N. MacMillan
Après avoir atteint le sommet, il faut malheureusement redescendre 
Photo N. MacMillan
  • Innombrables et époustouflants paysages…
  • Mille et mille moutons, certains tondus, d’autres touffus, mais tous très placides.
On a vu des milliers de moutons mais ce sont les ânes
qui ont captivé mon photographe préféré...

Photo: Neale MacMillan
  • Mille et mille kilomètres de murs de pierres… Longs rubans de pierres, patiemment et durement échafaudés dans les flancs de montagnes. Signes de l’éblouissante ingéniosité, de la fabuleuse ténacité de l’être humain. 
Merveilleux murs...  fabuleux travail d'artiste.  Photo N. MacMillan 
  • 1 moment émouvant destiné à devenir un souvenir indélébile : notre fabuleux guide dans le plateau pierreux du Burren qui termine la randonnée de 2 heures en récitant un poème de Michael Longley : The ice cream man. À donner le motton.
  • douzaine de conversations stimulantes avec des Irlandais chaleureux, allumés, drôles et perspicaces. 
  • 80% de nos échanges avec les locaux ont abordé…le catastrophique Brexit. 
  • 10 jours sur 15 sans connexion Internet. Sevrage douloureux au début. Mais vers la fin, ravie d’avoir pu ralentir le hamster effréné qui court dans ma tête. Se déconnecter me rapproche de la sérénité. 
  • 3 idées pour 3 albums. Avec des squelettes de récits gribouillés à la va-vite dans mon carnet de voyage.
  • Zéro Guinness bue. Je sais, je sais, c’est presqu’un sacrilège mais ce n’est pas à mon âge que je vais commencer à faire semblant d’aimer la bière.
  • Zéro frustration, zéro déception, zéro regrets durant nos 15 jours de vagabondage dans la verdoyante Éire. 
  • Zéro trèfle à quatre feuilles.

Zéro trèfle à quatre feuilles

Époustouflants paysages d'Irlande                   Photo Neale MacMillan
Je reviens d’une formidable virée en Irlande.
Petit bilan chiffré :
  • 3 semaines en Irlande. 
  • 3 semaines d’ondées, de crachin et parfois, de pluie grasse et drue. 
  • 3 semaines de vert intense, partout, partout, partout.
  • 3 longues randonnées, de celles qui font suer, souffler, s’exclamer et s’émerveiller.
Il ne faisait pas chaud, mais je suais...   Photo NM
Après avoir atteint le sommet, il faut malheureusement redescendre  Photo NM
  • Innombrables et époustouflants paysages…
  • Mille et mille moutons, certains tondus, d’autres touffus, mais tous très placides.
  • Mille et mille kilomètres de murs de pierres… Longs rubans de pierres, patiemment et durement échafaudés dans les flancs de montagnes. Signes de l’éblouissante ingéniosité, de la fabuleuse ténacité de l’être humain. 
Merveilleux murs...  fabuleux travail d'artiste.  Photo N. MacMillan 
  • 1 moment émouvant destiné à devenir un souvenir indélébile : notre fabuleux guide dans le plateau pierreux du Burren qui termine la randonnée de 2 heures en récitant un poème de Michael Longley : The ice cream man. À donner le motton.
  • douzaine de conversations stimulantes avec des Irlandais chaleureux, allumés, drôles et perspicaces. 
  • 80% de nos échanges avec les locaux ont abordé…le catastrophique Brexit. 
  • 10 jours sur 15 sans connexion Internet. Sevrage douloureux au début. Mais vers la fin, ravie d’avoir pu ralentir le hamster effréné qui court dans ma tête. Se déconnecter me rapproche de la sérénité. 
  • 3 idées pour 3 albums. Avec des squelettes de récits gribouillés à la va-vite dans mon carnet de voyage.
  • Zéro Guinness bue. Je sais, je sais, c’est presqu’un sacrilège mais ce n’est pas à mon âge que je vais commencer à faire semblant d’aimer la bière.
  • Zéro frustration, zéro déception, zéro regrets durant nos 15 jours de vagabondage dans la verdoyante Éire. 
  • Zéro trèfle à quatre feuilles.

lundi 20 juin 2016

Journée mondiale des réfugiés


Mon album sur deux petits réfugiés. Parution: septembre 2016. 
C’est aujourd’hui la Journée mondiale des réfugiés.

Les chiffres sont désespérants: 
- 60 millions de personnes dans le monde déplacées en raison de conflits. 
- La moitié de ces personnes sont des enfants. 
- Cette crise des réfugiés est la plus grande tragédie à frapper l’Europe depuis l’Holocauste.

Pour faire un don, c’est par  ici.

mardi 14 juin 2016

Rencontre dramatique entre deux personnages! Des élèves écrivent une suite à "La plus grosse poutine du monde"

Les élèves de 5e année de l’école Notre-Dame des Monts à Canmore, en Alberta ont lu et étudié mon roman La plus grosse poutine du monde. Après cette lecture du roman, chaque élève a composé le premier chapitre de la suite du roman. Bravo aux élèves de Mme Pascale Nadon, pour leur inventivité et créativité! Voici deux échantillons de leurs créations.

Félix Clément
Voyage à Montréal, de Félix Clément 

Je mets la dernière paire de bas dans mon sac et…
-Fini.
Mon sac est bien rempli et très lourd. Je l'amène à l'arrière de l'auto, je m'assois en avant. Mon père a l'air anxieux.

- Ça va?

- Ouin, j'ai pas trop dormi.

Je sais qu'il ment. Il est vraiment un mauvais menteur.

- Est-ce que tu vas rester? Silence.

- J’sais pas.

- J'me demande si je vais être capable de rester les deux semaines. Je ne sais pas ce que je vais faire là, mais je ne vais pas trop m'exciter.

Samuel me texte.


J'éteins mon téléphone. Nous arrivons sur le Pont Champlain. Ça fait 50 minutes que nous sommes sur la route.  25 minutes plus tard, on arrive dans un petit quartier très pauvre. On se stationne devant une petite maison mal entretenue. Le gazon est long. Il y a beaucoup de feuilles par terre. J’arrive devant la porte. Je me sens étourdi, je tremble de partout et j’ai mal au cœur. Mon doigt tremblant pousse sur la sonnette. J'entends des pas qui viennent vers nous et tout à coup elle ouvre la porte. JE LA VOIS. Ses yeux, ses cheveux, sa figure. Je vois TOUT.

                                                                    **************
Peter Gosse

Catastrophe, de Peter Gosse

Le mardi suivant, Thomas va visiter sa mère pour la première fois. Son père y va aussi. Je veux que Samuel et Elie viennent avec nous, dit Thomas. NON! répond son père. Juste moi et toi. La semaine est trop longue.

Un beau mercredi, Thomas saute dans l’auto et son père commence à conduire.

Rendu là, on cogne à la porte. Les lumières son allumées. Je cogne à la porte, mais personne ne répond. Alors je donne un coup de pied sur la porte et la porte tombe. Pis là, on voit ma mère, morte, avec un livre des records Guinness ouvert à ma page. 

lundi 13 juin 2016

Pour réveiller vos papilles gustatives : un concours de poutine!

Un concours de la meilleure poutine, ça semble rigolo non? Et ce l’est! Tout à fait!  Comme l’a démontré une classe de 5e année de l’école Notre-Dame des Monts à Canmore, en Alberta. Les élèves ont lu mon roman La plus grosse poutine du monde et ont ensuite organisé un concours de la meilleure poutine, où ils devaient inventer une recette de poutine. Ils devaient aussi trouver un nom original et rédiger une description pour leur poutine nouvellement concoctée. Les créations culinaires ont été ensuite soumises à un jury chargé de déterminer la poutine gagnante.
Bravo aux élèves de Mme Pascale Nadon, pour leur inventivité et créativité! Ils me donnent faim!!!!

Voici les créations et les créateurs 
La poutine gagnante!  La poutine express  
Avec de la viande fumée maison, des saucisses poêlées, du bœuf haché assaisonné d’un mélange d’épices secrètes et du porc effiloché, cette poutine réveillera vos papilles gustatives. Si vous êtes un amateur de viande, la poutine express est faite pour vous!

Cauchemar végétarien
Aucun végétarien ne voudrait goûter à cette poutine faite avec des frites dorées parsemées de bacon croustillant, de deux sortes de pepperoni, de poulet et de jambon.

Poutine tabanero
Une poutine à la sauce piquante avec du fromage 100% canadien et des frites dorées. Ingrédients spéciaux: Piment habanero en poudre, boeuf haché, flocons de chili et tabasco.

Île de la poutine
Île de la poutine est une poutine qui est faite à partir de patates pilées biologiques crémeuses et délicieuses recouvertes de saucisses, d’une sauce secrète faite maison, sans oublier les frites et le fromage en grains. Les saucisses fumées donnent un goût exceptionnel à la poutine.

jeudi 2 juin 2016

Quelques bouts de laine et du carton pour un bricolage simple, surprenant et splendide!


Parfois, il suffit d’un peu de créativité, de quelques bouts de laine colorée et d’une histoire qui titille l’imaginaire pour amener les enfants à créer des œuvres d’art aussi coquettes que pittoresques. N’est-ce pas qu’ils sont digne d’admiration, ces manchots rigolos créés par des élèves de 2e année de l’école Madeleine de Roybon, à Kingston?


À l’occasion du Jour de la Terre, les élèves de la classe de Jacynthe Aubut ont lu Manchots au chaud, un récit inspiré d’une catastrophe environnementale survenue en 2011 en Nouvelle-Zélande.


Puis, les élèves ont créé leurs propres manchots, entièrement conçus avec des matériaux réutilisés. Le corps des manchots est fabriqué de carton qu’ils appellent le B.U.B, qui veut dire Bon d'Un Bord. Puis, ils ont artistiquement collé des bouts de laine colorée sur les cartons, afin que leurs manchots soient bien au chaud. Voilà un bricolage qui répond à la règle des 3 S : simple, surprenant et splendide!

Bravo à Jacynthe Aubut, une enseignante qui ne cesse d’épater sa communauté par son dynamisme et son engagement

jeudi 26 mai 2016

Les mouches ont des flatulences, les fourmis ont des gaz et les coléoptères pètent…


Fang pi chong. Cette expression en mandarin signifie pet d’insecte. Il y a longtemps, j’ai découvert cette insulte coquine, venue de Chine, en faisant de la recherche pour mon roman Les Impatiences de Ping. Je me suis empressée d'intégrer cette irrésistible injure dans mon récit.

Depuis des années, je raconte cette anecdote rigolote lors de mes animations scolaires. Et ce n’est que tout récemment qu’une classe m’a posé la question fatidique : est-ce que les insectes pètent vraiment? Je ne savais pas la réponse, mais un enseignant de l’école s’est empressé de nous fournir de l’information hautement scientifique sur le sujet.

Alors voici: les insectes ont un système digestif. Donc oui, les mouches ont des flatulences. Et les fourmis ont des gaz. Et les coléoptères pètent… Comme le démontre la courte vidéo ci-haut, où un scarabée se sert de son pet malodorant pour éloigner une araignée meurtrière. Fascinant de savoir qu'un prouttt peut nous sauver la vie...

Merci à la classe de Mme Marie-Stéphane, de l’Académie Ste-Thérèse, de m’avoir permis d’élargir mes connaissances de la nature.

mardi 24 mai 2016

Longue vie à la Forêt de la lecture!


L’initiative a un nom aussi évocateur que poétique: la Forêt de la lecture. Quant aux prix littéraires, ils portent des noms assortis : prix Peuplier, Tamarac, Pin blanc, Érable rouge, etc. Organisée par l’Association des bibliothèques de l’Ontario et une poignée de bibliothécaires aussi engagées que passionnées, la Forêt de la lecture est le plus vaste programme de lecture récréative en son genre au Canada. 

L'événement compte un volet francophone et un volet anglophone, et huit catégories pour les divers groupes d’âge. Durant l’année, les jeunes lisent les œuvres en nomination. Puis, le printemps arrivé, ils votent pour leur livre préféré. 

La semaine dernière, à Toronto, plus de 1 500 jeunes francophones ont convergé hier vers le site enchanteur du centre Harbourfront, pour voir s’ils avaient voté judicieusement et si leur « poulain » allait remporter les prix convoités.

Le soleil faisait scintiller les eaux du lac Ontario, tandis que dans les gradins, les élèves sifflaient, applaudissaient, hurlaient et brandissaient leurs pancartes. On aurait dit un spectacle rock. Hé oui, la lecture peut encore enthousiasmer les jeunes!

Bravo à la lauréate du prix Peuplier, Caroline Merola, pour son livre Ça commence ici. Dans cette même catégorie, mon album Un bain trop plein a remporté une mention honorable. Pour la liste complète des finalistes de la Forêt de la lecture, cliquez ici.