samedi 14 juin 2014

Nuit blanche…vendredi 13… soir de pleine lune




Blanche
En ce vendredi 13, la pleine lune jouait à cache-cache avec les nuages. Ma nuit blanche a donc été très noire. Mais très joyeuse aussi.

Pluie
Ce Relais pour la vie (mon cinquième en cinq ans) a commencé dans la pluie. Une pluie inconsciente et insensible, qui s’est pointée au plus mauvais moment, en plein durant le tour de piste des survivants. Certains n’avaient pas prévu de parapluie. Ils ont continué de marcher, trempés. Le stoïcisme, ils connaissent déjà… Ce qui m’a remuée dans ce moment mouillé : les sourires timides des survivants… Et le bruit de nos applaudissements assourdis par la pluie, nos mains mouillées à nous, les bien portants, essayant d’encourager ceux qui luttent ou ont lutté contre le crabe.

Enragé
Émue aussi, devant cet adolescent qui marchait, seul, le t-shirt jaune des survivants trempé moulant son torse maigre. Aucun « aidant naturel » avec lui. Il marchait seul et regardait droit devant lui. Sans sourire. Sans s’occuper de la foule qui l’applaudissait. Un ado si vulnérable dans sa maigreur et son air enragé. J’aime penser que cette rage l’aidera dans son combat.

Kétaine
Réjouissante, cette rigolade de mon équipe, les Gazelles de l’espoir, quand on a enfilé les bagues clignotantes du Dollarama, apportées par notre Capitaine attentionnée. Quand il fait rire, le kétaine a son utilité.

Confidences
Les confidences échangées avec les amies, en marchant au milieu de la nuit, entourées d’une forêt frémissante et de luminaires clignotants, prennent une saveur inédite. Comme si dans ce cadre, à cette heure indue, l’amitié se fait plus ouverte, plus chaude.

Parti
Une pensée pour Denis, avec qui j’ai marché mon premier Relais pour la vie… Denis, avec son cancer au cerveau, avait marché toute la nuit, sans jamais s’arrêter. Parti Denis. Mais pas parti dans mes souvenirs.


Partie
Une pensée pour Monique, qui avait écrit un texte où le personnage se disait convaincu que la joie la guérirait de son cancer. Partie Monique. Mais pas partie dans mes souvenirs.




Fragile
Après cinq heures de marche non-stop et des douleurs aux jambes, conscience plus aiguë de mon propre corps, machine fragile et vieillissante.

Zumba
Le rire ravi et surpris d’une amie qui découvre l’énergie électrique de la zumba, en gang, en plein air, au lever du soleil.

Vie
Paradoxe : ce Relais pour la vie, cette grande marche de nuit pour lutter contre le cancer, nous ramène la mort en pleine face. Pourtant, on y sent la vie palpiter, avec une intensité accrue, une conscience plus profonde du bonheur d’être en santé.


jeudi 12 juin 2014

168 millions d’enfants travaillent...



168 millions.
Ils sont 168 millions d’enfants dans le monde, à travailler.
168 millions!
Aujourd’hui, en 2014, 168 millions d’enfants travaillent dans des mines et des usines, dans des champs ou des décharges.
Plus de la moitié de ces enfants, donc 85 millions de gamins et gamines, effectuent des travaux dangereux.

Cette situation tragique retient pourtant peu l’attention médiatique.
Devant le terrorisme en Irak, les policiers assassinés, les réfugiés syriens et la calotte glaciaire en voie de disparition, la détresse des p’tites puces qui travaillent douze heures par jour à coller des bouts de plastique sur des bébelles destinés aux Dollaramas, ne fait pas le poids.

Pablo et sa soeur travaillent dans une décharge à ciel ouvert.  






































































                               
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre le travail des enfants.
Et si on prenait le temps d’y penser?
D’en parler?
De protester?

lundi 9 juin 2014

Entrer dans un roman...




« 

« La fiction a plus de pouvoir qu’un article de journal parce qu’un lecteur entre dans la fiction. On ressent les romans de l’intérieur et ils nous transforment… »

 Laini Taylor, auteure américaine.