jeudi 27 juin 2013

Mes livres… dans la pièce où l'on fait caca…




Au premier coup d’œil,  j’ai éclaté de rire.
Et je vous jure, c’était un rire spontané.
Un rire tout à fait pur.
Au deuxième coup d’œil,  j’ai eu un petit rire jaune.
Après mûre réflexion, je me suis demandé pourquoi je riais.

Cette photo ci-haut, ce sont mes livres, dans les toilettes chez ma sœur. 
Pétrie de bonnes intentions, ma sœur a très gentiment monté ce bel étalage de mes livres...

Mais… moi… euh… ben… tsé… je ne sais trop quoi en penser…
Mes livres, dans cette pièce?
Cette pièce où les gens pètent.
Cette pièce où l’on vide vessie et intestin.
Cette pièce où l’on fait caca!

Mes livres en montre dans les chiottes…
Insulte ou compliment?
Affront à la littérature ou judicieuse invitation à la lecture?
Manque de respect pour une « œuvre » ou astucieuse stratégie de marketing?  

Comme les auteurs jeunesse ont tendance à être susceptibles (notre littérature ayant rarement la RECONNAISSANCE qui lui est due…) je me suis posé la question in petto : est-ce que parce que ce sont des livres pour les jeunes qu’on ose les étaler ainsi dans un lieu d’aisance?

Ma sœur (dont j’adore la candeur) de me répondre, très pragmatique:   « C’est pour qu’on te lise.  À quoi ça sert de laisser tes livres sur une tablette où les gens ne les verront pas? »  

Mais… euh…ben… tsé… c’est que quand on parle des romans de gare, l’expression très péjorative désigne une littérature superficielle.   
Même chose pour la musique d’ascenseur.    
Et mon esprit tordu de penser tout bas : les livres en latrine, est-ce de la littérature de merde?

Est-ce à dire que l’endroit où on lit a un lien direct avec la qualité de ce qu’on lit?  
Le livre lu au sommet de Machu Picchu ou dans une cathédrale, est-il meilleur qu’un livre lu à la bécosse?
Le livre lu dans les latrines sera-t-il davantage apprécié que s’il était lu dans la sublime bibliothèque du Vatican?
Je ne sais pas.

En voyant mes livres dans les chiottes…
Au premier coup d’œil, j’ai éclaté de rire.
Au deuxième coup d’œil, j’ai ri jaune.
Après s’est pointé le questionnement, ce petit pincement de doute, signe indéniable de l’insécurité de l’auteure...
Après mûre réflexion, je reviens à ma première impulsion.
Je choisis d’en rire.

Merci à mon beauf, Roy, pour la photo.




dimanche 23 juin 2013

Les enfants relisent les livres qu'ils aiment...




“La littérature jeunesse est un des genres les plus difficiles à écrire, car les livres pour enfants ont le pouvoir de changer des vies. Les enfants prennent les histoires à cœur. Ils croient aux histoires.  Ils lisent et relisent les livres qui les ont touchés.”
        Barbara Steiner, auteure britannique.