mardi 24 décembre 2013

Le violon plutôt que la scie





Illustration de Jean Morin, tirée de l’album Le père Noël ne sait pas dire non


Chers amis, lecteurs, visiteurs, blogueurs, etc.

Que votre Noël soit doux et endiablé, riche et épuré, rouge et vert, flyé et flamboyant, apaisant et titillant.

Pour un 25 décembre joyeux et jouissif, je vous souhaite le violon plutôt que la scie.



jeudi 12 décembre 2013

Lire aux enfants au restaurant… deux délices en un!




Titiller à la fois les papilles gustatives et les papilles littéraires des enfants. Telle est la fabuleuse idée du restaurant le Commensal/St-Denis, qui permet aux enfants de se sucrer le bec en se faisant raconter une histoire. Deux délices en un!  

Ça se passera ce dimanche, dans la métropole. Les enfants sont invités à venir décorer et déguster des pains d’épice.  Bio en plus le pain d’épice.  Et tout ça c'est GRATUIT!

Mais ce qui fait l’originalité de cette activité, c’est que les enfants se feront lire un conte de Noël, au restaurant! En prime (cerise sur le biscuit!), ils recevront des livres offerts par la Fondation Lucie et André Chagnon.

Géniale cette idée de faire entrer le livre au resto, d’associer la lecture aux plaisirs de la bouche.  Jolie façon, atypique et ludique, de donner aux jeunes la piqûre de la lecture. 

Imaginez, si tous les restos du pays organisaient, une fois par année, une séance de lecture à voix haute pour leurs clients!  

Imaginez des restos où chaque dimanche, à l’heure du brunch, des auteurs jeunesse venaient faire découvrir leurs bouquins aux familles…

Imaginez des restos où les murs auraient des tablettes avec des livres...

Imaginez…

Parce que la lecture…



Hé, pstttt, devinez quel conte de Noël les enfants auront le plaisir de découvrir ce dimanche?
Le mien!!!  

dimanche 8 décembre 2013

Vertigineuses lectures




« Filet de lecture » conçu par la firme espagnole PlayOffice.

Le vide, sous mes pieds, fait galoper mon pouls.
Le vide, sous mes pieds, fait palpiter ma patate.
Le vide, sous mes pieds, me donne le vertige.



Si je lisais dans ce filet, aurais-je des lectures vertigineuses?


mardi 3 décembre 2013

Quand on se compare, on se console...





Ces jours-ci, bien des écrivains ronchonnent (à commencer par moi…)  Au récent Salon du livre de Montréal, j’ai entendu les doléances habituelles.  Inutile de les répéter, tout le monde les connait. Trop de ceci, pas assez de cela…
Au-dessus du concert de récriminations  (auquel je contribue) j’ai entendu une voix positive. Joyeuse. Une autre tonalité dans le concert des jérémiades.  
Une voix qui m’a ramené sur le sentier de la gratitude.  
C’est la voix de l'écrivain François Gravel.

Laissez-moi vous expliquer la théorie de François, pour qui le monde du livre ressemble à une pyramide. 

À la base de cette pyramide, vous trouvez tous ceux qui rêvent d'écrire. Qui disent vouloir écrire. Qui écriront un jour, quand ils auront plus de temps, que le petit dernier entrera en maternelle, qu’ils auront rénové leur maison ou quand ils prendront leur retraite… Ils sont légion ces rêveurs. 

Maintenant, montez un peu dans la pyramide et vous trouvez  ceux qui commencent à écrire. Mais qui ne finissent jamais. Ceux qui entament moult manuscrits puis les abandonnent en cours de route, laissant leurs histoires à demi-achevées s’empoussiérer dans leurs tiroirs ou qui prendre de la place sur leur disque dur…   

Continuez à grimper dans la pyramide, qui se fait de plus en plus étroite. À cette hauteur, vous trouvez ceux qui réussissent à terminer un manuscrit, mais ne réussissent jamais à  le publier.  Ces milliers et milliers « d’écrivains en devenir » qui ont eu la discipline et la détermination d’aller jusqu’au bout, mais qui se butent aux refus des maisons d’édition. Pour ceux-là, j’ai une profonde empathie.

Vous êtes presque arrivés au sommet de la pyramide,  là où se trouvent 95 % des écrivains. Ceux qui ont publié.  Parfois beaucoup, parfois peu. Ceux qui ont publié et ont des lecteurs. Parfois beaucoup, parfois peu.  Ceux qui gagnent quelques prix, ont parfois un best-seller, sont connus de certains libraires et ont le plaisir (le soulagement) de voir des lecteurs (parfois beaucoup, parfois peu) se présenter à leur table dans les salons du livre…

Au sommet de la pyramide,  à l’apex tant convoité,  se trouvent les auteurs vedettes. Ceux qui vivent de leur plume.  Ceux qui ont des admirateurs.  Ceux qui ont des files d’attentes de lecteurs devant leur table dans les salons du livre.   La pointe de la pyramide est pointue… il y a peu de place dans ces hauteurs.  Les écrivains vedettes sont donc peu nombreux.

J’ai médité sur cette pyramide imaginée par François.  J’ai ressassé et ruminé l’image.  Puis je me suis dit : arrête de ronchonner ma vieille, t’es pas au sommet de la pyramide, mais t’es pas à la base non plus.  Et comme dit si bien l'auteur des Klonk,  mieux vaut essayer (avec l'accent sur le verbe essayer) de ne pas se comparer...

Et puis, il fait meilleur d'arpenter les sentiers de la gratitude que de traîner dans les allées des lamentations.
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mercredi 27 novembre 2013

Une maman pour Kadhir: histoire d'une page couverture



Pour les élèves qui, cette semaine, découvriront  Une maman pour Kadhir, dans le cadre du projet Écouter Lire le Monde: voici les trois esquisses pour la page couverture de cet album. Trois esquisses patiement et splendidement dessinées par l’illustratrice, Pascale Constantin. 

Pour la première esquisse,  Pascale avait dessiné le bébé tout seul sur la plage, après le tsunami.  On lui a demandé de rajouter Anjali, la femme qui a trouvé le bébé sur la plage.
 

Pour la deuxième esquisse, Pascale a dessiné Anjali de dos, pour qu'on voit clairement sa tresse. C'était ma suggestion (de mettre le personnage de dos), mais en voyant l'esquisse, je me suis rendue compte que ce n'était pas la meilleure idée...


Quand j'ai vu cette troisième esquisse de Pascale, j'ai crié (toute seule dans mon bureau): Ah! Oui! Yes! Yé!  C'est ça, c'est ça! C'est beau! C'est vraiment, VRAIMENT BEAU!


Et comme tout le monde adorait cette esquisse, Pascale a finalement pu faire la page couverture finale en couleur, à la craie pastel.


 Pour connaître l’histoire de Bébé 81, qui m’a inspiré cet album, cliquez ici.