vendredi 25 mai 2012

Je m'en vais écrire dans un château...



Du 4 au 24 août, je serai en Belgique.
Dans un château.
À rien faire d’autre….
Qu’écrire!
Oui, oui!
Écrire!
Juste ça! Rien d’autre.
Vingt jours en ligne d’écriture!
Luxe suprême.

Je suis très, TRÈS, TRÈS honorée.
Je suis totalement
Follement
Fougueusement
Ravie d'avoir été sélectionnée pour une résidence d'écrivain en Belgique. 
Je n’arrête pas de me répéter :  C’est trop, c’est trop beau, c’est trop beau pour être vrai…
Mais c'est vraiment vrai!  

Mille et un mercis à l’Association des auteures et auteurs de l’Outaouais (AAAO), qui a recommandé ma candidature.

Et tout autant de remerciements au Service du Livre Luxembourgeois, du Département belge de l'Enseignement, de l'Éducation, de la Formation, de la Nature et de la Culture, qui organise cette initiative.

Voici la description officielle de cette fabuleuse résidence d’auteurs :
Créée en 2007, la  Résidence d'auteurs de Pont d'Oye réunit pendant trois semaines, chaque année au mois d'août, des écrivains francophones aux horizons littéraires différents. Sélectionnés par un jury international, les auteurs bénéficient d'un cadre calme et inspirant pour échanger avec leurs compagnons d'écriture et produire des textes : roman, nouvelle, théâtre, poésie.... 



mercredi 23 mai 2012

Les enfants aiment avoir peur




Je termine souvent mes animations en classe de maternelle en lisant une histoire aux enfants.
Souvent je choisis de lire mon album  Qui sauvera Bonobo?, car il me permet de faire une lecture très interactive.  En effet, chaque fois que je tourne une page, les enfants doivent nommer l'animal de la jungle qui s'y trouve. Et chaque fois qu’un animal se donne une excuse pour ne pas aider Bonobo le singe (qui s'enfonce dans les sables mouvants), les enfants crient en chœur « Qui va sauver Bonobo? »

J'ai toujours hâte d’arriver à la page du cobra.
C'est que le cobra, affamé, dresse son corps sinueux et dit d’une voix menaçante :
« Si je le sors de là, je vais le MANGER! »   

Au lieu de dire le mot manger, je le rugis, comme un lion affamé.  
Chaque fois, ça fait sursauter les enfants, qui ne s’attendaient pas à ce que la Madame l’Auteure crie comme ça...

Parfois, un petit fanfaron va me dire : « Moi je n’ai pas eu peur. »
Parfois, un enfant me demande: « Fais encore le cobra. »
Ben quoi?
Nous, les adultes, on court bien au cinéma pour trembler devant les films d’horreur.
Les enfants aussi aiment avoir peur.  

lundi 21 mai 2012

Sujet tabou : surproduction des livres pour les jeunes au Québec


Illustration: The Nerd Machine

Époustouflantes ces récentes statistiques publiées par Communication-Jeunesse sur la production des 7 dernières années en littérature québécoise et canadienne-française pour la jeunesse. 

Année 2012/2013: 727 titres - 69 éditeurs
Année 2011/2012: 626 titres - 62 éditeurs
Année 2010/2011: 721 titres - 57 éditeurs
Année 2009/2010: 673 titres - 56 éditeurs
Année 2008/2009: 647 titres - 58 éditeurs
Année 2007/2008: 573 titres - 59 éditeurs
Année 2006/2007: 554 titres - 57 éditeurs

Depuis les 7 dernières années, le nombre de livres reçus à Communication-Jeunesse, en une année, est passé de 554 à 727, soit une augmentation de la production de 24 %.

Ça fait beaucoup de livres ça, pour un si petit marché. 
Une avalanche de livres. 
Trop je dirais.

Quand on connait le moindrement le marché de l’édition, on ne peut nier tous les désavantages et inconvénients de la surproduction de livres, qui affecte non seulement la qualité des livres, mais aussi leur diffusion, leur distribution, etc.  
Trop de livres tue le livre, comme le disait déjà un article du Soleil il y a déjà quelques années.
 Dans un texte sur le même sujet, Le Devoir dénonçait cet « affolement halluciné des presses qui conduit aujourd'hui la planète de l'édition. »

Et pourtant, le sujet reste tabou.
Et pourtant, y’a cette maxime qui flotte partout sur la Toile. « Il ne peut jamais y avoir trop de livres. »