vendredi 3 février 2012

On rit mais c’est pas drôle


Photo : The Guardian

“Dans le monde actuel nous investissons cinq fois plus d’argent, en médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes, que pour la guérison de la maladie d’Alzheimer. Dans quelques années, nous aurons des vieilles avec des gros seins, des vieux à la verge dure, mais aucun d’entre eux se rappellera à quoi ça sert.”

Déclaration de Drauzilio Varella, un médecin brésilien. Lu dans le Kiosque Médias.

mercredi 1 février 2012

À quel âge est-ce qu’on arrête de chercher des héros?

Illustration: Merrillmind

J’ai rencontré il y a quelque temps un homme – appelons le Quidam - qui m’a profondément impressionnée. Par son intelligence vive, son engagement ardent, son efficacité redoutable, son intensité, son optimisme lucide. Je suis fascinée par les gens qui vibrent fort, qui exigent gros et grand de la vie. Qui donnent gros et grand en retour. Et Quidam me semble de cette trempe.

Je raconte mon admiration pour Quidam à une amie, qui travaille avec lui depuis plusieurs années. Et l’amie, délicatement, de me dire, oui mais tu sais, Quidam a fait ceci (pas très élégant), Quidam a fait cela (pas très généreux), Quidam a telle faiblesse et tel travers. Diplomatiquement mais sans équivoque, l’amie déboulonne le héros que je viens tout juste de hisser sur un piédestal. À peine né, mon héros est déjà entâché. Bonjour déception.


Il y a 20 ans, j’aurais été fâchée contre mon « héros ». Comment pouvait-il me décevoir ainsi? Comment osait-il être aussi humain, faillible?

Il y a 10 ans, j’aurais été fâchée contre l’amie qui a pété ma balloune. Comment pouvait-elle ainsi massacrer mes mirages? Transformer mes espérances en chimères?

Aujourd’hui, je suis fâchée contre moi-même. Fâchée de constater que je viens de tomber, pour la enième fois, dans le même piège. Par quelle naïveté est-ce que je persiste à chercher encore des personnalités plus grandes que nature, des gens incomparables, infaillibles et inattaquables? Je sais, je sais, je sais, c’est juvénile, irrationnel, malavisé, mais, mais, mais, dit-elle tout bas, ce serait tellement beau de pouvoir admirer inconditionnellement…

À quel âge est-ce qu’on arrête de chercher des héros?

lundi 30 janvier 2012

Vive les cartes de remerciement, dessinées, écrites à la main et SIGNÉES!!!


Il se perd le beau rituel de la carte de remerciement, une vraie de vraie carte, écrite à la main et signée de la griffe de l’expéditeur.

Des élèves de quatrième année de la classe de Diane Barbeau, de l’école Rapides-des-Chênes à Aylmer, m’ont écrit et dessiné des cartes de remerciement, à la suite de mon animation dans leur classe.

Ah!
J’aime! J’aime! J’aime!
Quand un prof amène ses élèves à exprimer leur appréciation.
Leur montre l’importance de prendre le temps de dire merci.
Les incite à réfléchir sur pourquoi et comment ils veulent dire merci.

Je les vénère à genoux, ces enseignants qui offrent de si belles leçons de civismes à leurs étudiants.
Et dans ce cas-ci, même l’orthographe défectueuse me fait sourire (l’enseignante m’avait précisé qu’elle n’avait pas eu le temps de re-vérifier pour les fautes), car je sens l’effort et la sincérité dans le message.


Quel modernisme et minimalisme dans cette carte du jeune Émile.


Que d’audace dans ce baobab au feuillage en feu, signé Marco.

Que de minutie et de patience dans la mise en couleur de Sarah-Ève.

Quelle joyeuse irrévérence dans ce clin d’œil et cette langue tirée.