vendredi 13 janvier 2012

Un roman qui connaît une histoire à la Cendrillon... de l'obscurité à la lumière


Certains livres ont une histoire à la Cendrillon. De la misère à la richesse. De l’obscurité à la lumière. C’est le cas d’un des premiers romans de l’auteur britannique Michael Morpurgo : Cheval de guerre, présentement à l’affiche au cinéma, dans un film réalisé par le grand Steven Spielberg lui-même.

Mais le livre, publié en 1982, a d’abord connu une vie, pas entièrement obscure, mais plutôt quelconque. Comme Michael Morpurgo le raconte dans une entrevue au New York Times, la publication du roman était un « huge nonevent »… un « non-événement total ».

Les critiques du livre étaient bonnes mais les ventes modestes. Lorsque le livre a été mis en nomination pour un prix national prestigieux, Michael Morpurgo a été conduit à la cérémonie de remise du prix en limousine. Son roman n’a pas remporté le prix. Après la cérémonie, la limousine avait disparu et l’auteur est rentré chez lui en métro.

Ce n’est que 25 ans plus tard (un quart de siècle après la parution du roman!) qu’un théâtre de Londres a adapté Cheval de guerre pour le théâtre, avec les chevaux joués par des marionnettes grandeur nature. Par hasard, la productrice de Spielberg est allée voir la pièce avec ses enfants et en a vanté les mérites auprès de l’illustre réalisateur, qui a aussitôt décidé d’en faire un film.

J’aime ce genre d’histoire à la Cendrillon. J’aime penser que de très bons livres, passés inaperçus lors de leur parution, peuvent soudain rebondir, recevoir l’attention médiatique qu’ils méritent et surtout, bénéficier d'une plus grande diffusion et attirer plus de lecteurs.

Demain matin, aux Divines Tentations, je vanterai les mérites de Cheval de guerre. Un roman ambitieux, chargé d’Histoire, d’aventure et d’émotions fortes. Un excellent roman certes, mais pas aussi puissant, pas aussi inoubliable que Soldat Peaceful, l’une des oeuvres les plus connues de Michael Morpurgo et l’un des livres phares dans ma bibliothèque.

4 commentaires:

  1. Un peu comme ta Miss Pissenlit? As-tu vu une différence depuis son prix? Peut-être trop tôt encore pour le dire.

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  2. Quel livre oui! J'espère que la version cinématographique va le faire découvrir à de nombreux lecteurs. Je n'ai pas encore vu le film, j'ai peur de ne pas m'y retrouver...
    Au fait, êtes-vous au courant de l'opération Mac Do en Angleterre? Un livre de Morpurgo offert aux enfants avec leur burger... Je ne suis pas sûre d'approuver.. Oui, un livre, mais je ne sais pas, j'ai un certain malaise.

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  3. Claude: encore trop tôt pour savoir si le Prix des Bibliothèques de Montréal a eu une influence sur les ventes de "Miss Pissenlit". J'en doute un peu...J'ai entendu tellement d'auteurs dirent que les prix n'aidaient pas vraiment les ventes (du moins au Québec)

    Alice: Quand McDo offre des livres aux enfants, je trouve que ça sent la manipulation... la récupération. Je serais curieuse de savoir ce qu'en pense vraiment Morpurgo... ça me semble un homme si droit, si intègre.

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  4. Anonyme07 h 50

    Un livre c'est toujours un livre.
    Si on m'en donne j'en lis.
    McDo a donné aussi des bébelles de guerre et des poupées anorexiques....
    POPO

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