jeudi 24 novembre 2011

Le verbe puer en espagnol


Je sais maintenant comment on dit le verbe puer en espagnol! Après avoir gagné le Prix des abonnés de la Ville de Québec en mars 2011, Mon papa ne pue pas a été sélectionné par le Ministère de l’Éducation du Mexique et fera partie de la Sélection BAULA 2011. (Bibliotecas escolares y de Aula).

Le programme Sélection BAULA offre des livres aux écoles défavorisées du Mexique. Plus de 80 000 exemplaires de Mon papa ne pue pas seront donc distribués gratuitement dans les écoles, via ce service gouvernemental d'alphabétisation. Comme disait si bien mon infatigable éditrice chez Isatis: « On rêve d'avoir de semblables tirages ici... »

mardi 22 novembre 2011

Impressions du Salon ou bric-à-brac en vrac...


Quelques impressions éparses du Salon du livre...
D’où le bric-à-brac
En vrac.

Apprécié : mon souper à la table des Bibliothèques publiques de Montréal, lors de la Soirée du livre en fête. C’est qu’ils sont passionnés ces bibliothécaires, avec de la vision à revendre. Et ils travaillent fort pour influencer (améliorer) le paysage de la lecture au Québec. Avec sa verve et son sens de l’humour pas piqué des vers, ce bibliothécaire aux cheveux longs m’a fait m’esclaffer plus d’une fois…

Appris : que certains éditeurs payent leurs auteurs pour faire des séances de signature! Saperlipopette! Les auteurs devraient se mobiliser (on peut toujours rêver…) et monter au front comme un seul homme (ben quoi, le rêve n’est pas interdit…) pour que cette pratique soit généralisée (une chimère vous dites?)

Rigolé : avec un illustrateur qui ne cesse de m’épater par ses cocasseries et ce cœur immense qu’il porte sur la manche. Pas étonnant que Philippe Béha ait l’effet d’un électro-aimant dans une foule : sa personnalité est aussi lumineuse que ses dessins.

Constaté : l’inquiétude des gens du milieu du livre. Éditeurs et distributeurs et auteurs. Les livres ne coûtent pas moins cher à produire, mais le marché semble rétrécir à vue d’œil et les profits dégringolent… Dé yousque ça s’en va tout ça? That is the question.


Admiré : la générosité de Geneviève Després. Alors que je signe un signet en trois secondes, elle met du temps, de l’énergie et de la patience à dessiner sa signature. Bien contente d’avoir pu placoter avec elle, puisqu’elle va illustrer prochainement un de mes albums chez Imagine.





Appris : une nouvelle expression : livres résistants. De la bouche de la belle Élaine Turgeon, la très dévouée présidente de Communication Jeunesse qui était aussi cette année une des invitées d’honneur du Salon. Élaine travaille présentement sur son doctorat en didactique du français et s’intéresse aux livres résistants.

Pour emprunter le jeu de mot à Marie B. de Gallimard, « le livre résistant ne se livre pas facilement. » Les livres résistants sont mystérieux, intrigants, donnent à réfléchir, demandent un effort et aident l’enfant à passer du « pouvoir lire » au « savoir lire ». Pour une définition complète, passez par ici.

Sursauté : quand un illustrateur a déclaré qu’il pouvait écrire un album en deux jours mais qu’il lui fallait plus de deux mois pour l’illustrer. Sa remarque désinvolte a aussi estomaqué d’autres auteurs. Décidément, l’album reste un genre bien incompris et honteusement sous-estimé….

Enchantée : de savoir que mon éditrice la plus engagée est intéressée par l’idée que je lui ai présentée pour mon nouvel album. Même en me dépêchant, il me faudra plus de deux jours pour l'écrire… Et je rêve d’en faire un livre résistant…

Ravie : d’avoir trouvé au Salon une enseignante de l’est de l’Ontario pour tester le manuscrit de mon abécédaire franco-ontarien avec ses élèves. En plus d’enseigner, elle écrit et publie. Et avec tout ça, pétillante et animée de rêves ardents.

Manqué : de temps pour jaser avec mon neveu qui m’a si gentiment cédé son lit pour deux jours.

Oublié: le pot de gelée de pissenlit offert par ma sœur si accueillante. Même si le beau-frère y a plongé le doigt, je l’aurais quand même terminé cette gelée.


Savouré : une pause oasis, dans un bar du Hilton haut perché, avec une amie auteure, à échanger des potins, à parler de tout et de rien, à nous plaindre de la difficulté d’écrire et du temps qui manque toujours à l’appel et de nos enfants qui vieillissent... C’est ça aussi un Salon du livre : le plaisir tonique et nourrissant d’échanger avec d’autres écrivains.

Regretté : de ne pas avoir pu placoter plus longuement avec tous ces gens qui se sont pointés à mon stand…. Geneviève, Annie, Olivier, Julie, on se reprendra…

Étonnée : de voir que cette année le Salon m’a donné de l’élan. Alors que souvent, je sors des salons du livre complètement drainée, écrasée par le poids de ces milliers de livres accumulés, cette fois, j’ai quitté Montréal avec le goût d’écrire. Je vais m’y mettre de ce pas.

dimanche 20 novembre 2011

Livre lit


Photos de l’artiste Yusuke Suzuki.

De retour d’une virée intense au Salon du livre de Montréal.
Tête très pleine. Trop pleine.
Vive envie de dormir longtemps et profondément.


Dommage que je n’ai pas de livre lit.
J’y dormirais d'un sommeil fécond et foisonnant...