jeudi 21 octobre 2010

Comme j'ai bien fait d'écrire que je babounais... OU Retour sur Marie-Aude Murail


Qui aurait cru que le mot babouner pouvait être aussi puissant? Hé oui. Il a suffit que j’écrive « je baboune » sur ce blogue pour qu’aussitôt, mes amis, les virtuels ainsi que les "en chair et en os", se manifestent.

Retour donc, sur le sujet Marie-Aude Murail, pour vous montrer la puissance du mot babouner et la générosité de mes copains. Merci les ti-namis!
Retour sur Marie-Aude Murail, pour partager avec vous ce que j’ai appris et pour titiller votre goût d’aller la lire.

Bon, alors devant mes lamentations, où je me plaignais à haute voix et sur la Toile entière d’être dans l’impossibilité d’aller écouter la conférence que mon auteure préférée donnait à Montréal, voici comment mon entourage a réagi:

- Mon conjoint a proposé de me conduire à Trois-Rivières (4 heures de route) pour aller écouter la célèbre auteure française. Sa proposition était très sérieuse, mais malheureusement la date de la conférence de M-A. Murail était déjà passée.

- Toute aussi généreuse, une blogueuse de ma région, Claude L, m’a dit qu’elle m’aurait conduite à Montréal. « Juste pour voir ton sourire de contentement », qu’elle m’a écrit. Devant tant de gentillesse, je fondais.

- Un ami de longue date (ça remonte à nos années en résidence à l’U. Laval), que je n’ai pas vu depuis des lustres, a suggéré à quelqu’un de filmer l’auteure en conférence. Dans son appel à tous, il a exprimé son inquiétude de l’impact de mon babounage sur les enfants: « Peut-être quelqu'un avec un caméscope pourrait te ramener un peu de concentré d'entrevue...chose que je ne peux faire, étant moi-même coincé...Pour que tu arrêtes de faire la baboune et risques ainsi de faire peur aux enfants... »

- Une amie/auteure de Toronto, Mireille Messier, m’a envoyé le lien vers Radio Ville-Marie, de façon à ce que je puisse écouter l’entrevue qui donnait l’auteure de Simple.

Avec son humour inimitable, une collègue-auteure, Carole Tremblay, m’a écrit : "À défaut de pain, tu peux prendre une bouchée de cette galette." Et elle m’a fait cadeau d’un lien vers une vidéo où Marie-Aude Murail explique comment et pourquoi elle a écrit la biographie de Charles Dickens.
Et c’est pas fini! Le meilleur reste à venir!


Mon amie et auteure, Andrée-Anne Gratton, est allée écouter Marie-Aude Murail à la Bibliothèque du Plateau Mont-Royal. En plus de me rapporter un livre dédicacé (yes!), elle m’a appelée ensuite pour me raconter l’expérience. Et j’étais émue qu’elle ait été émue par Marie-Aude Murail. Et j’étais ravie d’avoir fais une convertie!

Une nouvelle amie virtuelle et bientôt nouvelle auteure, (ah, les bénéfices de bloguer…) Julie Pellerin, a eu la générosité de m’envoyer un beau compte-rendu écrit de la conférence de Marie-Aude Murail à Trois-Rivières. J’ai choisi pour vous les extraits les plus juteux. Les voici donc, tels que relatés par Julie.

Jean amoureux de Jésus
Le livre Jésus comme un roman a été une commande de Bayard. À un autre moment, Marie-Aude Murail aurait sans doute refusé, mais lors de cette période de sa vie, elle vivait le deuil de sa mère. Au début, elle a pensé raconter du point de vue de Jean, l'ami fidèle toujours collé sur Jésus (elle a souligné qu'il était sans doute amoureux de Jésus). Finalement, elle a choisi Pierre, car c'était un être imparfait, celui qui va jusqu'à trahir Jésus.

Faire l’amour pour acheter des Tintin
Marie-Aude Murail connait les Tintin presque par cœur. Enfant, les pays de Tintin inspiraient les cartes des mondes qu’elle dessinait pour ses histoires. Le capitaine Haddock a été son premier amour de personnage. Elle nous a également avoué qu’avec son mari, dans les premières années, à chaque fois qu’ils faisaient l’amour, ils mettaient de l’argent dans une tirelire … pour acheter la collection des Tintin à leur progéniture.

Tester son manuscrit
Ses premiers lecteurs sont ses enfants et son mari. Parfois, elle teste ses manuscrits dans ses rencontres scolaires, mais que ce peut être une pratique dangereuse si le texte n’est pas assez mûr.

Lire à voix haute
Marie-Aude Murail nous a longuement parlé de l’importance de lire à voix haute, qu’elle l’a fait jusqu’au bac (Cégep) à ses enfants. Qu’elle croit qu’il devrait y avoir un cours sur l’art de raconter lors de la formation des maîtres (et aussi pour les bibliothécaires), que trop souvent, les enseignants sont coincés lorsqu’ils lisent. Qu’ils doivent prendre de la place, comme s’ils étaient sur une scène. Selon elle, la formation pourrait être donnée par des acteurs. À son avis, Zola ne passerait pas le test de la lecture à voix haute. Elle n’hésite pas à couper des passages, lorsqu’elle lit à un public. Si elle lit ses manuscrits à des élèves et se rend compte qu’elle escamote des passages, elle les coupe ensuite.

Tomber en amour avec les personnages
Son vice d’auteur : les personnages. Elle tombe en amour avec les personnages. C’est pour cette raison qu’elle n’aime pas trop les classiques et quand la couverture dit « tragédie », on oublie ça! C’est pour cette raison également qu’elle adore Dickens et la littérature anglaise. Étant donné qu’elle a un faible pour les personnages, elle veut également que l’histoire se termine bien. Elle a dit que c’est sans doute pour ça qu’elle aimait certaines séries (comme Arsène Lupin), car ces personnages sont impossibles à tuer.

Générosité
Au lieu de l’heure initialement prévue, Marie-Aude Murail est restée à la librairie une heure trente, puis ensuite, à la demande d’une libraire qui l’avaient entendu à Québec la veille, elle a accepté de lire un extrait d’un de ses romans. Vers 12h20, elle a accepté de signer nos livres et de prendre des photos.

mardi 19 octobre 2010

Le doux parfum de la victoire...



Ah... qu'il est doux le parfum de la victoire...
Mon Papa ne pue pas vient de remporter le Prix des abonnés du réseau des bibliothèques de la Ville de Québec.

Bravo à mon illustrateur, Jean Morin.

En plus d’un chèque de 500$, je recevrai un certificat signé par le maire, Régis Labaume lui-même.
On sait faire les choses dans la Capitale Nationale!

dimanche 17 octobre 2010

Roman deuil versus roman vie...


Il arrive que des lectrices (et parfois des lecteurs) de mon blogue laissent des mots-cadeaux dans la section Commentaires. Comme ceux de l'auteure Katia Canciani à la suite d’un de mes billets sur les larmes.

Ses mots étaient trop beaux pour les laisser enterrés dans les Commentaires. Les voici donc :

« il y a des larmes retenues
si longtemps
qu'elles font pousser des romans entiers
dans le cœur
reste plus qu'à les cueillir
le moment venu
ainsi le roman deuil
devient roman vie. »
Katia Canciani