vendredi 30 juillet 2010

Ce n’était pas des olives

Ceci est une figue.


Ceci est une olive.


Quand ni l’une ni l’autre ne sont mûres, elles ont peut-être un vague air de famille mais faut pas charrier. Ce n’est pas la même chose. Pantoute.

Hier, dans ma hâte d’expédier mon billet de blogue, j’ai posté par erreur la photo de la figue en annonçant que c’était une olive.
Mes plus sincères excuses aux figues grecques.
Et aux olives grecques.

Heureusement que ma fille, qui a pris les deux photos, n'a pas vu ma bévue. Une ado ne vous laisse pas facilement oublier vos faux pas.

Bravo à mes amis de Facebook qui ont remarqué la bourde.

jeudi 29 juillet 2010

À perte de vue... les oliveraies



Entre le village de Pina Kates et la petite ville de Kala Dera, dans la région du Mont Pelion, en Grèce, il y a un kalderimi bien entretenu, pittoresque, sinueux à souhait et pas trop pentu. Bref, du kalderimi haut de gamme, catégorie cinq étoiles.

Cette randonnée d’une heure nous a amenés de la montagne à la mer. Voici ce que j’ai vu sur ce kalderimi:
- Des oliviers, des pommiers, des pruniers, des cerisiers.
- Un crapaud écrasé
- Des cocottes géantes



- Une fille de 13 ans coiffée d’une casquette bleue qui ronchonnait (que voulez-vous, elle ne trouve pas ça cool marcher avec ses parents…)
- Une fille de 14 ans et ¾ coiffée d’une casquette noire, qui chantait (la fille, pas la casquette). (que voulez-vous, elle a une jolie voix très juste et même les oiseaux l’écoutaient)
- Un homme coiffé d’un chapeau noir qui klick klickait avec son Pentax. (que voulez-vous, en voyage, il lui pousse une troisième main, obsédée par les photos…)
- Des olives pas mûres



- Un grand morceau d’aluminium placé sur les branches les plus hautes d’un cerisier (pas de dessert pour vos les oiseaux…)
- Le tronc tordu et tourmenté d’un olivier.
- Des chiens qui s’enrageaient à notre passage devant des maisons désertées.
- La mer, en bas, si loin, si aguichante.



- Des crottes de chèvres, de chiens, de lapins et de poules et aussi du crottin d’âne.
- Une bougie allumée dans une mini-chapelle votive.
- Des oies blanches qui ne s’étaient pas lavées depuis longtemps.
- Une tortue morte (qui aurait cru qu’une carapace pouvait autant puer?)
- Un tracteur Lamborgini un peu rouillé.



- Des maisons abandonnées, avec les fenêtres brisées comme des yeux crevés
- Des déchets jetés par des cons.
- Des oliveraies à perte de vue, assez pour noyer toute la ville de Laval dans l’huile d’olive.

mardi 27 juillet 2010

Inoubliables kalderimis


J’ai sué, j’ai hahanné, j’ai transpiré, j’ai grimpé, j’ai trébuché, j’ai tiré de la jambe et palpité de la patate. N’empêche. Les kalderimis resteront mes plus beaux souvenirs de la Grèce. Ces vieux sentiers de pierres, autrefois empruntés par les paysans et leurs mulets, serpentent délicieusement au cœur des montagnes et en bordure des oliveraies. On peut s’y aventurer et s’y perdre tout son saoul. Inoubliable ces kalderimis.


Parcourir un kalderimi, c’est un peu comme écrire un livre. Difficile de se lancer. Le démarrage se fait lentement... Au début, les muscles sont rouillés, le cœur proteste. Puis, on prend de la vigueur, les poumons trouvent leur rythme et les jambes collaborent. On s’éblouit des paysages, on respire l'air plus pur, on hume les parfums de lavande et de sauge. On s’oublie, on s’évade… Une fois la randonnée terminée, on est comblée, rassasiée, fière de soi, épuisée, la chemise trempée et les pieds endoloris. On se dit : « Les randonnées sur les kalderimis, c’est fini. J’ai eu ma dose. » Puis le lendemain, la sueur séchée et les pieds reposés, on recommence.

lundi 26 juillet 2010

Tomber en amour avec un toit


(Photo: Neale MacMillan)

Le tapis était crasseux, on pouvait à peine circuler entre nos quatre lits, le shampoing ne moussait pas et le papier cul était tout sauf soyeux. Mais grâce à son toit, notre hôtel d’Athènes se rachetait totalement et sublimement pour toutes ses autres lacunes. Aménagé en terrasse, ce toit nous offrait une vie imprenable sur l’Acropole.

À l’époque (lointaine) où j’étudiais la littérature à l’Université Laval, j’écoutais constamment et avec convoitise cette chanson des Nylons, en rêvant moi aussi d’un oasis de paix sur un toit.
“I'll climb way up to the top of the stairs and all my cares just drift right into space. On the roof, it's peaceful as can be and there the world below don't bother me, no, no.”

Cet oasis, je l’ai trouvé: sur le toit de notre hôtel, à Athènes. J’y ai passé de calmes moments, immobile, contemplative et comblée, pour une fois.

À Athènes, je suis tombée en amour avec un toit.