vendredi 25 juin 2010

Où le livre prend vie

Ces jours-ci, je fais de la recherche sur les bandes annonces littéraires, en vue d’un article pour cet incontournable magazine. En vue aussi d’un projet qui sera réalisé cet automne avec des étudiants du secondaire de mon patelin, autour de mon roman Miss Pissenlit.

Ces bandes annonces pour livres, j’en ai vu de toutes les sortes. Des sublimes, des poches, des plates, des provocantes, des pédantes, des passionnantes, des "pas-rapport", des artistiques et des poétiques.

Ce que j’aime de celle-ci, c’est qu’elle a été entièrement réalisée avec… devinez quoi? Un livre. Il faut regarder ce petit film jusqu’à la fin pour vraiment comprendre l’expression « où le livre prend vie. »

mercredi 23 juin 2010

Envoyer nos leaders palabrer sur l’île de déchets


Depuis des années qu’elle me fascine cette île. Depuis des années que je me dis qu’il faut que je trouve une façon de pondre une histoire sur ce sujet. Et l’idée géniale du chanteur Bruce Cockburn n’a fait que redoubler mon intérêt d’écrire sur cette horreur.

Cette île a divers noms :
- Grande zone d’ordures du Pacifique
- Great Pacific Garbage Patch
- Grand vortex du Pacifique nord
- Soupe de plastique
- Septième Continent

Cette île qui flotte dans l’Océan Pacifique est le plus grand dépotoir au monde.
Sa taille équivaut à environ trois fois la superficie du Québec.
Un petit 4.5 millions de kilomètres carrés de déchets.
Elle contient environ 100 millions de tonnes de restes de plastique.
Et comme l’être humain sait si bien saccager sa planète, ces plastiques ne sont pas biodégradables.

Lorsque le Globe and Mail lui a demandé récemment son opinion sur les sommets du G8 et du G20, ce cher M. Cockburn a dit que les leaders de ces pays devraient tenir leur réunion sur l’île de déchets de l’océan Pacifique. « Ils devraient s’asseoir là, regarder ce qui les entoure et faire leurs décisions. »

lundi 21 juin 2010

Que celui qui n’a jamais pété jette la première pierre…



J’ai raconté ici comment, lors d’une animation dans une école primaire d’Ottawa, j’avais été confrontée à un dilemme cornélien : dire ou ne pas dire le mot pénis devant des enfants de six ans.

Et bien, la semaine dernière, un auteur jeunesse d’Ottawa a été confronté lui aussi aux démons du puritanisme. Kevin Bolger lisait un extrait de son livre à l’école de Manor Park, à Ottawa, lorsque la directrice a interrompu sa présentation, devant 200 enfants, sous prétexte que certains mots utilisés par l’auteur n’étaient pas appropriés.

La directrice de l’école n’avait pas lu le livre de Kevin Bolger. Mais elle n’a pas aimé le mot pet. Pourtant, pourtant… quand on invite à son école un écrivain qui a écrit un livre dont le titre annonce le personnage principal comme étant Sire Pète-Beaucoup, il faut s’attendre à ce que l’auteur en question parle de pets. Ça saute aux yeux non?

Et qu'y a-t-il de si répréhensible à parler de gaz intestinal? C’est une fonction corporelle tout à fait naturelle. Et que celui qui n’a jamais pété ose jeter la première pierre…

Par ailleurs, l’un des personnages du livre de Kevin Bolger s’appelle Mme Imavitch, qui en anglais rime avec b…itch »… qui au sens propre signifie… chienne ou au sens figuré signifie… garce. D’après les médias, la directrice n’a pas aimé le SON de ce mot…

Tiens, ce serait comme faire en classe une lecture qui parle de phoques et se faire dire par la direction de l’école que ce n’est pas approprié parce que ça rime avec F…uck… On touche au nec plus ultra de l’imbécillité.

On peut s’esclaffer, ridiculiser cette crétinerie et dire qu’il s’agit là d’une tempête dans un verre d’eau. Mais comme disait si éloquemment mon amie Mireille, auteure jeunesse franco-ontarienne: « Tu parles d’un abus de pouvoir et d’une leçon de “ferme-ta-yeule-sinon” à donner aux élèves… »