vendredi 25 septembre 2009

Pourquoi vous venez sur mon blogue?


Je sais que vous êtes là, un peu plus nombreux à chaque semaine. Le compteur au bas de mon écran me le confirme. Mais ce bidule ne me dit pas qui vous êtes. Ou comment vous êtes tombé sur ce carnet. Ou pourquoi vous y revenez? Ou qu’est-ce qui vous faire sourire ou sourciller ou sursauter?

Et puis, la nature même d’un blogue, c’est d’être interactif… et certains jours, j’ai l’impression d’écrire dans le désert.

Z’auriez pas envie de me faire un p’tit coucou? Comme ça, je saurais un peu mieux pour qui j’écris. Comme ça, quand je serais en panne d’inspiration, je penserais à vous X ou à vous Y, comme le petit Prince qui pense à sa rose… Bon, trêve de sentimentalisme, venons-en au pot-de-vin.

Voyez l’illustration au-haut de ce billet? C’est mon tout nouvel album, qui sort en librairie la semaine prochaine. On y parle d’une petite fille qui a peur d’avoir honte de son papa, de la beauté du recyclage et même de l’invention de la poubelle.
Jean Morin, qui est aussi un camarade blogueur, a mis mon histoire en images.
Et Angèle Delaunois, une écrivaine et éditrice engagée, a osé la publier.

Bon, voici le pot-de-vin. Je vais faire tirer cinq copies de mon album. Je sais, je sais, la plupart d’entre vous n’avez plus l’âge du livre illustré. Mais lire un album, c’est bon pour les 64 ans autant que pour les 4 ans. Et vous avez sûrement une nièce, un petit-fils ou une jeune voisine qui adorerait se faire lire une histoire pas piquée des vers.

Donc, j’offre cinq exemplaires du livre. Pour avoir une chance de remporter ce mirobolant gros lot, vous devez laissez un commentaire sur mon blogue. Vous m’écrivez un mot, petit ou long, sérieux ou badin, sur qui vous êtes, ce que vous lisez, ce que vous grignotez en regardant votre émission préférée ou sur ce qui vous passe par la tête. Juste un petit quelque chose, pour que j’aie au moins un bref aperçu de vous…

Si je reçois plus de cinq commentaires (je me croise les doigts…) j’en choisirai cinq au hasard, de façon entièrement subjective. Je demanderai ensuite aux lauréats de m’envoyer (par courriel et non dans la section très publique des commentaires) leur adresse postale pour que je puisse leur poster Mon Papa ne pue pas.

Alors? Ça vous chante? Si oui, lancez-vous! Et même si vous hésitez, osez! Je vous espère…

mardi 22 septembre 2009

Caillou a une maman résiliente


On a beaucoup parlé ces derniers temps de la victoire de Claude Robinson contre Cinar, trouvée coupable d’avoir plagié son œuvre. Hélène Desputeaux, la maman du célébrissime Caillou, a vécu elle aussi son combat à la David contre Goliath. L’été dernier, sur une terrasse ensoleillée du Plateau Mont-Royal, je l’ai écoutée me raconter son histoire, en vue d'un article pour le magazine Contact.

Je l’ai trouvée belle cette artiste, physiquement et moralement. Belle parce que sereine. Malgré les trahisons et les déceptions, elle a évité l’écueil de l’amertume. Sa bataille juridique contre Chouette/Héritage, pour redevances impayées, a duré dix ans. Une décennie douloureuse, où elle a connu l’impuissance, la rage, l’humiliation et le doute.


Ce qui m’a frappée chez Hélène Desputeaux, c’est sa ténacité, son entêtement à défendre ses droits contre vents et marées. Sa résilience aussi. Car après avoir perdu pendant un certain temps le goût de créer, elle a rebondi. Malgré l’adversité, elle a repris ses pinceaux. Elle est ressortie plus forte de ce «merveilleux malheur», pour reprendre l’expression de Boris Cyrulnik. Elle nous donne là une admirable leçon de vie.

Pour lire l’article au complet, c’est ici.

Pour obtenir gratuitement une copie du magazine, il suffit d’en faire la demande ici: magazine.contact@dc.ulaval.ca

lundi 21 septembre 2009

Un pont pour fourmis


Voilà le genre de panorama dont on peut se rincer l’œil, sur le sentier de la Chute de Luskville, qui longe les pentes abruptes de l’escarpement Eardley. La rivière des Outaouais est visible à l’arrière-plan et plus loin encore, ma province natale, l’Ontari-ari-ari-o.

Ce weekend, en randonnée sur ce sentier, j’ai croisé un bon vivant qui eu une lubie et qui s’est offert le luxe de sauter les deux pieds dedans.

Devant le regard attentif de son jeune fils, cet homme a minutieusement étiré une gomme baloune (pré-machée) pour la fixer entre les deux branches d’un arbre.

Moi, l’indécrottable curieuse, je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander :
- Qu’est-ce vous faites?
Il m’a regardé, avec un grand sourire franc (même pas gêné d’être pris en flagrant délit de fantaisie…) et m’a répondu :
- C’est un pont pour les fourmis.

Devant sa joie d’avoir inventé quelque chose d’aussi foufou et d’aussi frivole, je l’ai envié. Je n’en connais pas des masses de monde qui osent se laisser aller au farfelu, qui jouent avec l’absurde, qui trouvent de l’attrait dans l’inutile…

Après avoir admiré un instant la joie de vivre de cet inconnu, je suis vite tombée dans ma manie: me demander s’il y avait là un bourgeon d’idée pour une histoire. Qu’est-ce que je pourrais bien inventer comme intrigue autour d’un pont pour fourmis?

Ouais, les écrivains sont des rapaces, qui sautent sur le moindre petit bout de vie pour tenter de le transformer en Littérature.