vendredi 20 février 2009

L'humour allège le prêchi-prêcha



« Notre monde est un endroit dangereux, non par la faute de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent sans réagir. »
Ainsi disait ce cher Albert Einstein.

En écrivant Qui sauvera Bonobo?, j'ai voulu montrer toutes les excuses qu'on se donne pour ne pas aider les autres. Ça fait un peu missionnaire, prosélyte et "boy scout", je sais... mais mon indécrottable côté prêchi-prêcha ne peut s'empêcher de refaire surface de temps à autre. Saupoudrée de quelques pincées d'humour, j'ose espérer que la leçon de morale s'encaisse en rigolant...

jeudi 19 février 2009

Écrivain : mode d’emploi

En janvier 2002, le quotidien Le Devoir publiait un article que j’ai soigneusement conservé. Un article intitulé « Devenir écrivain: mode d’emploi ». M’ont surtout interpellés, les commentaires de l’écrivain et professeur, Jean Larose.

« Plusieurs étudiants ont du talent mais ne veulent pas devenir écrivain. On pense que c’est très facile alors que ce ne l’est pas. Sur mille qui ont du talent à vingt ans, il en reste un à 30 ans parce que la vie se charge de leur donner d’autres raisons de vivre. Il faut avoir le courage, la ténacité et la passion suffisante de devenir écrivain. La condition la plus importante pour devenir écrivain, c’est la volonté », disait ce professeur de l’Université de Montréal.

Ah oui, la volonté. Donc, je ferme les yeux et joins les mains pour prier à Saint-Jude, le patron des causes désespérées. Cher Saint-Jude, donnez-moi la volonté de fermer mon accès à Internet, mon fléau, ma malédiction, ma petite calamité personnelle et auto-infligée… celle-là même qui « m’empêche » d’écrire...

mercredi 18 février 2009

Douloureux choc de l'immigrant...

Je suis allée faire des animations dans une école primaire d’un quartier très multi-ethnique de Montréal. Y viennent des enfants des quatre coins du monde. Dans une des classes d’accueil se trouvait une petite fille aux cheveux en broussaille, qui venait d’arriver à l’école depuis une semaine seulement. On ne m’a pas dit quelle était sa langue maternelle, simplement qu’elle ne comprenait pas un mot de français. PAS un mot.
J’ai parlé devant la classe pendant 45 minutes, j’ai fais le clown, j’ai montré mes manuscrits, des esquisses, mes marionnettes et tout le bataclan… Les enfants avaient des tonnes de questions, des commentaires (t’aurais pu mettre tes papiers dans le bon ordre, m’a glissé une gamine de 8 ans…) et leurs propres histoires à raconter. Bref, une rencontre animée, pétillante, remplie de rires, d’apprentissages (les leurs comme les miens) et de complicité. Tout ce temps-là, la petite aux cheveux en broussaille est restée collée sur son siège, sans bouger, sans rigoler, sans participer, sans comprendre… Elle avait la mine morose et le regard éteint.
J’aurais voulu pouvoir m’asseoir à côté d’elle et répéter toute ma présentation, de A à Z… dans sa langue à elle. L’entendre rire elle aussi. Est-ce que ça existe un manuel avec des recettes pour adoucir le choc douloureux de l’immigrant?

mardi 17 février 2009

Génie et saltimbanque...

"Le génie (si toutefois on peut appeler ainsi le germe indéfinissable du grand homme) doit, comme le saltimbanque apprenti, risquer de se rompre mille fois les os en secret avant de danser devant le public : l’inspiration, en un mot, n’est que la récompense de l’exercice quotidien."
Baudelaire.

J'adore cette image du saltimbanque qui prend des risques en secret avant le Grand spectacle. L'écrivain ne risque pas de se rompre les os lorsqu'il s'acharne sur un manuscrit... mais comme le dit si bien notre ami Beaudelaine, il doit être prêt à piocher, bûcher et suer pendant des lunes, dans l'obscurité totale... sans savoir si le résultat final (le livre!!!) sera nul, médiocre, potable ou fabuleux...